Au terme de sept ans de discussions, Lactalis et l’OP transversale FMB Grand Ouest et Normandie ont trouvé un accord le 3 mars. « Cela nous place au même niveau que les autres OP », souligne Denis Jehannin, vice-président de l’OP. Dans le détail, l’accord formalise la cession des contrats. Ils sont reconduits à l’identique en cas de poursuite de l’activité sur un même site. Dans les autres cas, un prélèvement de 30 % est appliqué et revient à l’OP qui assure donc désormais la gestion des volumes. Ces prélèvements serviront d’abord aux JA, qui reçoivent automatiquement 150 000 litres. Les éventuels excédents seront attribués selon des critères restant à définir. Le volume contractuel de l’OP pourra être revu en fonction de la conjoncture, une disposition qui pourrait être activée dans les tout prochains mois.
Formule de prix : difficile de faire autrement que l’Unell
En ce qui concerne la formule de prix, si la loi Égalim a imposé une base de discussion, l’accord signé par l’Unell le 26 novembre 2019 a établi une ligne dont il est difficile de s’écarter. Ainsi pour FMBGO, le coût de production, évalué sur la base Inosys (moins favorable que celle du Cniel), entrera à hauteur de 50 % pour les PGC France (50 % du mix produit). Le prix allemand sert de référence pour les PGC export (20 %), et l’indice de valorisation beurre-poudre du Cniel définit le prix des 30 % des volumes transformés en produits industriels.
Pas d’exclusivité du contrat
FMBGO défend quelques spécificités. Ainsi, ses adhérents n’ont pas d’engagement exclusif avec Lactalis. S’ils assurent une production régulière et disposent d’un deuxième tank, ils peuvent livrer à un autre collecteur. À condition de le trouver. Par ailleurs, un plan spécifique pour les jeunes est en préparation. Il s’agit, par exemple, de sécuriser leur prix, au moins sur 150 000 litres, ou encore de financer des formations.
Cette signature de l’OP avec Lactalis permet de débloquer le versement du retour des pénalités de fin de campagne 2018-2019. Les producteurs éligibles percevront 3,5 €/1 000 l sur les livraisons de mai à juillet. Elle pourrait peut-être aussi relancer d’autres négociations qui patinent, notamment avec la Sill-Malo, qui n’a encore signé aucun contrat avec les OP.
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