Les escarmouches de l'été 2010 entre Gènes Diffusion et Amélis signaient bien le début de la guerre de l'IA. Ou plutôt de la vraie fin du monopole de l'insémination après une période de pacte tacite de non-agression entre CIA. La baisse du nombre d'exploitations laitières est passée par là depuis. La logique d'entreprise aussi, celle qui dit que pour vivre, elle doit croître. Pas étonnant dans ces conditions que Gènes Diffusion soit passé, depuis l'automne 2010, de six à vingt inséminateurs sur l'ancienne zone historique d'Amélis et du CIA, hier pirate de la Crepelle. Cela en continuant de débaucher des inséminateurs en place, en rembauchant d'anciens partis, mais aussi en créant des postes avec de jeunes techniciens. En septembre, ils seront six à suivre une formation à Rambouillet pour décrocher leur licence de praticien. Ils officieront comme les autres sur les départements de la Mayenne, la Manche, la bordure du Calvados et le nord de l'Ille-et-Vilaine, là où se concentrent et resteront concentrées nombre de vaches laitières.
Une stratégie d'expansion assumée
Directeur de Gènes Diffusion, François Desmons assume pleinement cette nouvelle logique. « Quand nous avons développé l'IA porcine, nous nous sommes implantés en Bretagne, où étaient les truies. Pour l'IA équine, en Normandie où étaient les juments. Où voulez-vous qu'on aille chercher des vaches à inséminer, sinon dans le grand Ouest ? » Est-ce à dire qu'au-delà de la zone historique d'Amélis, ses inséminateurs pourraient aller plus loin ? « Il n'y a pas de limite à l'expansion. Jusqu'à fin 2011, notre stratégie est de densifier la zone d'activité actuelle. Pour la suite, ce sera à notre conseil d'administration de décider. » De son côté, Amélis a commencé à réagir et a installé deux inséminateurs dans les Ardennes, ancien secteur de Gènes Diffusion. Elle reparle aussi d'un rapprochement avec Créavia… sans doute une façon d'être plus fort pour affronter ce nouveau contexte concurrentiel.
JEAN-MICHEL VOCORET
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