Cinquante neuf pour cent de l’activité d’Even est réalisée par la filiale laitière Laïta (détenue avec Terrena et Triskalia), qui collecte 1,5 Md de litres de lait sur 3 100 exploitations. La coopérative est également impliquée dans l’amont agricole (nutrition animale, production végétale), la distribution (vente et restauration hors domicile) et le développement (plats cuisinés, salaisons).
Les adhérents d’Even recevront ainsi un retour de résultat de 11,33 €/1 000 litres, contre 10 € l’an dernier.
Depuis dix ans, mille emplois créés
Par ailleurs, le groupe Even se félicite d’avoir créé mille emplois nets depuis dix ans. Et il a vu cent jeunes s’installer depuis la fin des quotas. Au niveau de Laïta, ce sont 400 M€ qui ont été investis en dix ans, essentiellement pour développer la capacité industrielle. Car la collecte a progressé de 20 % durant la période.
Even compte poursuivre cette stratégie de croissance en misant sur l’innovation et l’international. Les investissements portent d’abord sur la modernisation et la diversification des outils. Il s’agit notamment d’élargir l’offre de fromages (25 M€ sur deux ans).
De ces usines sortira de l’emmental bio, produit avec du lait de vaches nourries sans OGM, du pâturage, etc. Les capacités de production vont augmenter dans le secteur très dynamique de la nutrition clinique et infantile (22 M€ sur deux ans).
Fermes bas-carbone et pâturage
Even cherche aussi à se rapprocher des nouveaux usages alimentaires en soutenant des start-up. Fondatrice d’un fonds d’investissement indépendant (french food capital) qui soutient des PME alimentaires innovantes, la coopérative étudie des projets de co-investissement avec elles. Sur le terrain, elle a convaincu tous ses adhérents laitiers d’adhérer au programme de fermes bas-carbone. Leur empreinte carbone se situe, en moyenne, à 0,86 kg équivalent CO2/litre de lait, soit en dessous de la moyenne française (lire le « Gros plan »).
La coopérative organise des journées technico-économiques axées sur l’autonomie alimentaire et la valorisation de l’herbe. 10 % des adhérents sont suivis par le BTPL, un nombre qu’elle aimerait voir doubler pour mieux valoriser les liens avec le réseau EDF (European Dairy Farmers). Par ailleurs, la filiale Even nutrition animale propose une gamme d’aliments sans OGM.
« Notre stratégie vise notamment, avec Laïta, à une politique concertée de maîtrise du développement. Aujourd’hui, nous ne sommes pas inquiets pour notre approvisionnement en lait et nous ne prenons pas de nouveaux adhérents », conclut le président Guy Le Bars.
Pascale Le Cann
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