La cessibilité des contrats Lactalis était suspendue depuis dix-huit mois. Elle est relancée au sein des OP adhérentes de l’Unell. Dans l’Ouest, les OP APLBL et OPNC ont signé un accord fin octobre avec Lactalis. Un accord valable jusqu’au 31 mars, avec l’espoir qu’il sera reconduit ensuite.
Dans ces deux OP, le volume contractuel fait l’objet de deux prélèvements, l’un de 30 % par Lactalis, l’autre de 20 % par l’OP. Le premier permet à l’industriel de réduire sa collecte, d’alimenter les rallonges jeunes agriculteurs (150 000 l sur deux ans) et, nouveau, d’attribuer du lait aux éleveurs s’engageant dans une filière non OGM. Dans ce dernier cas, avec un plus pour les membres de l’OP, ce qui est là aussi nouveau : ils reçoivent l’équivalent de 15 % de leur volume avec un plafond de 90 000 l sur trois ans, contre 10 %, et 60 000 l sur deux ans pour les non-adhérents. Le prélèvement de 20 % par l’APLBL ou l’OPNC, lui, crée une réserve pour des redistributions gratuites dont les règles restent à définir. Au final, le cédant ne peut transférer de gré à gré que 50 % de son volume. Ce qui est restrictif. « Cela permet de répartir le lait de façon plus homogène entre les producteurs, répond Fabrice Deshayes, président de l’APLBL. La gestion des volumes fait partie des missions des OP. » L’accord incite aussi à adhérer à l’APLBL ou l’OPNC puisque le cédant ne peut transmettre son volume qu’à des membres.
OPLGO : « Prélever 30 %, c’est tout »
De son côté, l’OPLGO, qui rayonne sur le même territoire que les deux OP, veut le maximum de lait cédé de gré à gré. « Lactalis veut nous imposer ces deux prélèvements. Nous faisons un effort en acceptant le sien (30 %), mais il n’est pas question de retomber dans un système type quota avec des commissions d’attribution, insiste Frédéric Epineau, le secrétaire. Ce sera 30 % prélevés ou pas de cessibilité. » Lactalis devait répondre avant Noël. Sa vision plus libérale de la gestion des volumes s’oppose à celle plus collective de l’Unell.
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