Les acteurs de la génétique ont du mal à s’entendre sur la création des Osue. En holstein, il est acquis que deux Osue devraient se constituer. L’une autour de l’OS historique et d’Évolution, l’autre créée par Gènes Diffusion.
Les nordistes étaient presque prêts à déposer leur dossier de candidature début novembre. Mais le parcours administratif est lui aussi balbutiant et la démarche s’avère plus complexe que prévu. Car le candidat doit démontrer qu’il est capable de remplir toutes les missions demandées aux OS, ce qui suppose de signer des accords de partenariat.
Gènes Diffusion a découvert qu’il devait obtenir des conventions avec tous les EDE et pas avec leur représentation nationale. La démarche prend du retard mais est en bonne voie.
L’enjeu : le pouvoir
En attendant, Gènes Diffusion doit rester membre de l’OS historique. Ce qui, aux dires du président d’Évolution Vincent Rétif, complique les discussions entre son entreprise et Prim’holstein France. Lui aussi invoque les complications administratives. Le ministère n’est pas prêt et les vérifications juridiques prennent beaucoup de temps. Il espère néanmoins que tout sera au point début 2019.
La situation est plus floue pour la race normande. Il y aura deux schémas de sélection, Evolution et Origen Normand, mais tout le monde discute autour de l’OS historique. L’idée est de construire une maison de la normande où se retrouveraient tous les acteurs de la race. « L’OS pourrait jouer un rôle fédérateur autour des produits, lait et viande, et de la génétique », précise Albéric Valais, directeur de l’OS. Pour Origen Normande, il faut réécrire le projet racial avec des objectifs de filière.
Ces difficultés s’expliquent par l’enjeu économique de la création des Osue. C’est une bataille pour le pouvoir qui se joue entre les entreprises et les défenseurs des intérêts des éleveurs.
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