Les ventes de l’ultrafrais en France reculent de 2 % par an depuis cinq ans. Eurial, la branche lait du groupe Agrial, n’échappe pas à cette érosion. De 350 000 t en 2013, sa filiale Eurial Ultrafrais est tombée à 300 000 t en 2018, essentiellement en marques de distributeurs. L’arrivée de l’américain Schreiber l’année prochaine ne va pas arranger les choses, une fois son usine française en service. « C’est un marché de 20 000 t que nous allons perdre », déplore Patrick Falconnier, directeur d’Eurial Ultrafrais.
Les produits frais bio sous-représentés
Eurial réagit et développe des produits à marques pour des marchés à la croissance très prometteuse. Fin 2017, c’était le lancement des desserts À Bicyclette 100 % végétal, fabriqués dans l’usine de Château-Salins (Moselle), avec un objectif de 6 000 tonnes en 2019. Le mois dernier, au Space de Rennes, c’était au tour des yaourts et crèmes desserts sous la marque Les 300 & bio. Traduisez : les trois cents producteurs bio et en conversion qui livrent aujourd’hui 85 Ml et l’année prochaine 100 Ml. « Le lait collecté chez nos adhérents est transporté à Gruchet-le-Valasse (Seine-Maritime) pour fabriquer les fromages frais et desserts, et à Jouy (Yonne) pour les yaourts. Les producteurs contractualisés avec Eurial Ultrafrais ne participent pas à cette démarche », indique Bruno Martel, président du « métier bio » d’Eurial. Les 300 & bio vont remplacer la marque historique Bionat qui occupe 1 500 tonnes. « Nous voulons doubler ce volume fin 2019. Avec 3 % du marché ultrafrais, le bio est sous-représenté mais enregistre une croissance annuelle de 20 %. Nous allons répondre à cette dynamique. » La filiale vend déjà 20 000 tonnes sous MDD bio, à partir de livraisons principalement de Biolait.
Eurial voit large. Elle s’est fixé un objectif de collecte de 140 à 150 Ml d’ici à 2022. « De 30 €/1 000 l, nous étudions la possibilité d’augmenter la prime de conversion à 40 € », dit Bruno Martel. En 2017, Eurial a payé le lait bio 472 €/1 000 l.
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