Les OP attendent le plan de filière

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Nombre d’OP sont en négociation avec leur collecteur pour revoir la formule de prix. Ces débats recouvrent deux enjeux. D’une part, prendre en compte le coût de production. D’autre part, intégrer les évolutions des différents marchés (PGC France, export, produits industriels) sur la base du mix-produit de l’entreprise.

L’avancée des discussions varie selon les OP. Elles sont au point mort depuis janvier pour l’OPLGO (Lactalis), mais une rencontre est prévue mi-juin. Chez ce même industriel, l’Unell et l’OPLB ont bien avancé, mais elles butent encore sur les PGC. Les discussions se poursuivent aussi entre l’OP Cleps et Savencia, mais rien n’est encore calé.

Car tout le monde est dans l’attente de ce que la loi sur l’alimentation, actuellement en débat au Parlement, gravera dans le marbre. Une seule quasi-certitude pour le moment : les interprofessions semblent retenues pour définir des indicateurs de prix.

Conscient de ces enjeux et déterminé à faire avancer le plan de filière, le Cniel travaille d’arrache-pied, selon son président Thierry Roquefeuil. Le sujet des produits de grande consommation est délicat car ils pèsent souvent lourd dans les mix-produits et incluent de multiples spécialités. « Nous devons aboutir à des indicateurs opérationnels, c’est-à-dire établis sur une base technique incontestable. Ils ne devront pas être remis en question sans cesse pour des motifs politiques ou autres », affirme Thierry Roquefeuil.

Du nouveau en juillet ?

D’ores et déjà, les laiteries se sont engagées à travailler de manière plus étroite avec l’Observatoire des prix et des marges, qui devrait donc être en mesure de fournir des données plus fiables. Mais le sujet de la transparence de ces informations est sensible. Sur le coût de production, les organisations professionnelles concernées travaillent en vue d’une harmonisation.

Le Cniel devrait faire un point avec les OP début juillet pour connaître leur avis sur ses avancées. Autant dire qu’il y a peu de chances que les nouvelles formules de prix s’appliquent dès le troisième trimestre, comme l’espèrent beaucoup d’OP.

Pascale Le Cann

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

Météo
Thomas Pitrel dans sa prairie de ray-grass

« La prairie multi-espèce a étouffé le ray-grass sauvage »

Herbe
Philippe Bernhard à droite et Hervé Massot président et DG d'Alsace Lait

Alsace Lait a besoin de lait pour ses ambitions régionales

Alsace Lait

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