Loin d’être le Pérou

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Mission impossible que de se faire une idée précise du bilan des négociations sur les marques des produits laitiers qui se sont achevées le 28 février. Les conversations tournent vite court quand on aborde le sujet. Et tout est sous couvert de l’anonymat. La peur du retour de bâton des GMS, sans doute. Le constat en dit long sur le climat toujours malsain des relations transformateurs-GMS, comme l’a montré aussi l’inefficacité de la charte signée par tous les acteurs en préambule de ces négociations.

Pas de déflation pour les produits laitiers

Des rares transformateurs qui nous ont répondu, on retiendra que la filière lait aurait été moins maltraitée que d’autres secteurs agroalimentaires. Traduisez : il n’y a pas eu de baisses, et même des hausses, sauf pour les produits frais, activité où les GMS argumentent qu’elle utilise peu de matière première laitière.

Faut-il voir dans ce traitement de faveur un effet des EGA où le lait a été au cœur du débat ? Sans doute un peu. Mais pour cet expert, il faut surtout y voir la crainte pour les distributeurs de manquer, comme en 2017, de beurre. Les entreprises qui en vendent ont clairement passé des hausses (on parle de 10 points). Et elles se sont servies de cette crainte comme monnaie d’échange pour contrer des demandes de baisse sur d’autres produits et décrocher des hausses. Cet industriel évoque un + 2 points en moyenne sur ses fromages.

Reste que ces négociations ne portent que sur les produits sous marques. Celles sur les MDD et premiers prix, et celles avec la RHF qui pèsent aussi sur la valorisation des PGC France, battent leur plein. Et visiblement dans la douleur… Car les transformateurs y sont en confrontation plus directe avec la concurrence européenne.

Jean-Michel Vocoret
Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,1 €/kg net +0,05
Vaches, charolaises, R= France 6,94 €/kg net +0,02
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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