Organismes de sélection : la pression monte

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Le règlement zootechnique européen s’appliquera à compter du 1er novembre 2018 et les tractations s’accélèrent chez les holsteins. Car ce texte élargit les missions des OS (organismes de sélection) en empiétant sur les tâches actuellement effectuées par d’autres (indexation, contrôle de performance, tenue du livre généalogique…).

Les OS pourront conserver leur agrément, à condition d’être en mesure d’assurer toutes les nouvelles fonctions, en propre ou par délégation. D’autres structures pourront être agréées si elles démontrent qu’elles en assument toutes les responsabilités.

Les candidatures sont à déposer pour le 30 juin 2018 et les négociations battent leur plein. Car trois candidats se sont déclarés : Évolution, Gènes Diffusion et Prim’holstein France (PHF). Chacun a sa vision des choses.

Un certain consensus se dégage pour créer un service d’évaluation mutualisé (SEM) qui prendrait en charge l’indexation pour toutes les races. Cette mutualisation se ferait au bénéfice des petites races et permettrait, au passage, de conserver les subventions qui leur sont allouées.

Les données des Ocel représentent un enjeu majeur. Car si le volume des informations nécessaires a diminué pour les index classiques, la recherche de nouveaux critères en demandera d’autres. Ces données appartiennent aux éleveurs et sont souvent collectées par les Ocel, qui n’entendent pas en faire cadeau, alors que les éleveurs participant au contrôle de performances ne bénéficient plus d’aucun retour financier depuis la fin du testage. Les Ocel sont ouverts à une contractualisation avec les OS, voire à une entrée dans leur capital.

La position de PHF contrarie les entreprises de sélection

De son côté, Évolution pense à une forme de partenariat avec les OCL, sans exclure une vraie intégration ou une négociation en direct avec les éleveurs. Tandis que Gènes Diffusion a toujours préféré rechercher un partenariat avec eux.

Concernant la tenue du livre généalogique, les entreprises de sélection verraient bien PHF le conserver. À condition qu’il renonce à se positionner comme Osue. Mais PHF s’accroche. Nul doute que les prochains mois seront riches en rebondissements.

Pascale Le Cann
Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,1 €/kg net +0,05
Vaches, charolaises, R= France 6,94 €/kg net +0,02
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

Météo
journée technique sur la tuberculose bovine

La tuberculose bovine fait frémir les éleveurs bas-normands

Maladies
Thomas Pitrel dans sa prairie de ray-grass

« La prairie multi-espèce a étouffé le ray-grass sauvage »

Herbe

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