Nouvelle base. Une formule de calcul du prix qui sécurise les producteurs et accroche les industriels au marché est l’un des objectifs des nouveaux contrats.
Reconduction des contrats signés en 2012 ou seulement adaptation à la loi Sapin 2 : les négociations entre producteurs et industriels privés progressent. L’AOP Sunlait et Savencia sont dans le second cas de figure. Le contrat arrivant à échéance en 2019, ils procèdent par étapes pour revoir la copie.
Savencia : en bonne voie
Les deux parties planchent sur une nouvelle formule de calcul du prix. Objectif : la finaliser mi-juillet pour payer le prix du troisième trimestre sur cette base. Fin juin, la prise en compte du mix-produit du groupe était actée (44 % de PGC France, 32 % de produits industriels et 24 % de PGC export). Si l’indicateur des PGC export n’évolue pas par rapport à l’actuel, les deux premiers se rapprocheront des produits fabriqués par le groupe. « Les PGC France s’appuieront sur des indices publics en sortie usine ou à la consommation. Ce qui sera vraiment novateur, c’est la création d’une valorisation fromagère, indique Sunlait. Mais, au final, ces évolutions ne changent pas fondamentalement la moyenne du prix de base constatée sur cinq ans. » Sunlait compte sur l’indicateur de marge Milc pour sécuriser le prix du lait. « Il faut trouver le bon équilibre avec la réactivité aux marchés que veut Savencia via l’accrochage à l’Allemagne. »
Chez Lactalis, les discussions avancent doucement. « Nous travaillons à partir du projet de contrat que nous avons nous-mêmes établi. C’est un grand pas », souligne l’Unell.
La formule de calcul du prix fait encore débat. « Nous devrions garder les indicateurs habituels, mais en les utilisant différemment, ce qui pourrait se traduire par un changement assez radical. » L’Unell estime que Lactalis avance sur la prise en compte du coût de production. « Nous souhaitons nous appuyer sur l’indice Ipampa ou, à défaut, sur Milc, sur tout ou partie du lait valorisé en France. »
Lactalis : des ouvertures
Le groupe lavallois pourrait aussi proposer ponctuellement et localement des volumes en plus, payés à un prix différent. Ce serait limité à des besoins précis, à l’échelle d’une usine. Enfin, la question du mandat de facturation n’a pas encore abouti. Lactalis l’a dissocié du contrat pour mieux l’y raccrocher ensuite. L’Unell ne l’accepte pas.
OPLGOnégocie de son côté avec Lactalis, mais on n’en saura pas plus. « Nous ne dévoilons rien tant que rien n’est signé. »
FMB travaille sur le contrat-cadre avec plusieurs industriels, dont Lactalis et Savencia. « Nous voulons introduire les coûts de production sur la base de Milc, à hauteur de 50 % du prix », annonce FMB Grand Ouest. Le combat n’est pas gagné. FMB veut aussi prendre en main la facturation. Mais les industriels, Lactalis en tête, ne sont pas prêts à la lâcher.
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