Plus de lait par UMO, mais moins de revenu disponible

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Productivité Les gains de productivité laitière des exploitations de Bourgogne Franche-Comté ne s’est pas traduite par du revenu en plus par UMO… loin s’en faut.

Une étude menée en Bourgogne Franche-Comté par les réseaux Inosys et Galacsy, en partenariat avec la Draaf, apporte des éléments de réflexion sur le bénéfice à attendre du « produire plus de lait »… Et surtout ce qu’il ne faut pas faire pour, au final, gagner moins. Entre 2010 et 2015, les exploitations régionales en lait standard ou AOP ont nettement accru leur productivité du travail, gagnant en moyenne 20 000 litres par UMO.

Un EBE souvent en retrait et des annuités en hausse

Pour autant, à deux exceptions sur les huit systèmes étudiés, tous ont vu leur revenu disponible diminuer (entre -1 300 et -16 000 €/UMO). Cela s’explique par une forte augmentation des annuités (+1 700 à + 9 000 €/UMO) liée à la modernisation de l’outil de production ou, ce qui est moins vertueux, à des raisons fiscales. Mais surtout, cette baisse du revenu disponible tient à un EBE souvent en net retrait (entre -1 700 et -14 000 €/UMO), rarement en hausse…

Et dans tous les cas très en deçà de ce que la progression du prix du lait laissait espérer : de 40 à 70 €/1 000 litres sur la période retenue pour analyser les résultats économiques (Rica 2010-2014).

Explosion des charges opérationnelles

Cette contre-performance tient à une explosion des charges opérationnelles. Les achats de concentrés en premier lieu (+80 à +167 €/UGB), les frais vétérinaires en second (-10 à +23 €/UGB) et les frais d’élevage (-5 à + 20 €). « Chercher à toute fin à saturer son outil de production a ses limites. Ce qui est vrai dans l’industrie ne l’est pas dans l’élevage. Peut-être faudrait-il modérer cette approche en ne cherchant à saturer son étable qu’à 90 % de sa capacité, et pas 110 % comme on le voit parfois. Car il convient de respecter les rythmes biologiques des animaux et d’intégrer la capacité des hommes à produire plus en maîtrisant les coûts », note Pierre-Emmanuel Belot, d’Idele Bourgogne Franche-Comté.

Jean-Michel Vocoret
Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,1 €/kg net +0,05
Vaches, charolaises, R= France 6,94 €/kg net +0,02
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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