A la mi-mai, la situation des maïs fourrages 2012 était très contrastée. Ce printemps froid et très humide a compliqué la mise en place des cultures. On observe trois types de situations. Les maïs semés très précocement, fin mars, ont levé correctement avant de souffrir des températures basses du mois d'avril.
Certaines plantes ont viré au jaune citron puis reverdi dès les premières chaleurs. Avec ce manque de vigueur au départ, les ravageurs du sol ont pu causer ponctuellement des dégâts importants. Cependant, le rendement final n'a pas été affecté et le désherbage de prélevée a été efficace en général.
C'est plus délicat pour les maïs semés un peu plus tard (début avril). Certains ont subi les pires conditions : froid, excès d'eau, battance, concurrence des mauvaises herbes, etc. La germination lente a conduit à des levées très hétérogènes, accentuées encore par des semis trop profonds ou des préparations de sol grossières. La densité a donc été affectée mais on signale peu de cas de resemis (pour des situations à moins de 65 000 pieds/ha). En l'absence de traitement en prélevée, ces maïs sont aussi très difficiles à désherber car un traitement de post-levée ne peut se faire que sur une plante poussante à plus de deux feuilles.
La récolte sera plus tardive
Enfin, dernière situation, les maïs semés après le 15 mai. « En comparaison avec un semis du 15 avril, le stade ensilage sera atteint entre 15 et 20 jours plus tard si l'année est normale, et 30 jours plus tard en année froide », rappelle Arvalis qui ne s'en inquiète pas pour autant. « Une récolte plus tardive pourrait corriger une dérive observée ces dernières années avec des taux de matière sèche à la récolte souvent supérieure à 35 %, donc des maïs plus difficiles à conserver et moins bien valorisés par l'animal. Viser 32 % de MS début octobre ne sera pas un handicap »
DOMINIQUE GRÉMY
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