N
ous avons pris des risques, mais le mercredi encore, nous n'avions pas pu collecter une dizaine de producteurs dans le Maine-et-Loire. Certains ont dû jeter du lait », explique Pierre Demerlé, de Terrena-Laïta. Dans les Pays de la Loire, la neige tombée la nuit du samedi 4 février a un peu fondu le lendemain, mais regelé le soir, provoquant des sorties de route et rendant la tâche impossible à certains chauffeurs. « Nous avons été surpris de voir les grands axes vite traités par les autorités, mais pas le réseau secondaire ! » Pour Alain Cholet, président de la FDPL 49, « certains éleveurs n'ont pas pensé à dégager le chemin de la ferme, mais ces derniers débouchaient souvent sur des routes impraticables ! » Chez Colarena-Eurial, Jacques Ménétrier rapporte : « Nous avons été peu gênés dans la Loire-Atlantique, mais l'Est vendéen, au relief prononcé, a été problématique. Des éleveurs nous téléphonaient : “N'essayez pas de venir, même le médecin ne passe pas !” »
« Il a fallu rouler à demi-charge »
Progressivement rétablie, la situation s'est à nouveau compliquée la deuxième décade, avec des barrières de dégel qui n'ont été levées qu'autour du 17 février.
« Nous avons pu obtenir des dérogations limitées, mais il a surtout fallu rouler à demi-charge, 5 000 l parfois ! Cela a obligé à multiplier les tournées, avec un coût de collecte terrible », poursuit Jacques Ménétrier. Pour lui, il faut tirer les leçons de l'épisode : « Obtenir des pouvoirs publics une priorité pour le ramassage ou les transferts de lait et moduler les arrêtés départementaux liés au dégel pour tenir compte de situations locales très diverses. » Autre conséquence du froid : une montée des germes, liée à la difficulté de nettoyer les installations. L'Office du lait a appelé les laiteries à la tolérance dans ce domaine.
GWENAËL DEMONT
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