Le dialogue avec la grande distribution se résume souvent à une lutte syndicale pour une plus juste répartition des marges. Cependant, la diversité des produits recherchés par les distributeurs permet parfois au producteur, sur une niche ou une gamme clairement identifiée, d'aller chercher la part de plus-value qui lui revient. C'est tout le sens de la démarche entreprise par l'Apal, une association de 1 605 producteurs ovins et bovins du grand Est, auprès des magasins Leclerc. Le partenariat conclu avec cette enseigne repose sur un contrat d'approvisionnement en viande de trois ans, avec sa mise en valeur dans les rayons sous l'appellation « Mon voisin producteur ». Pour l'éleveur, la filière représente une plus-value de 0,10 €/ kg de carcasse pour une vache laitière de réforme, de 0,25 € pour une génisse laitière et jusqu'à 0,40 € pour un animal de boucherie de race à viande.
La démarche « Mon voisin producteur » pèse entre 30 et 50 bovins par semaine. L'objectif est de passer rapidement à un rythme de plus de 300 bêtes par semaine. « Notre stratégie consiste à valoriser les arrières en rayon traditionnel, confie Adrien Herluison, gérant d'une grande surface à Bar-le-Duc (Meuse). Pour augmenter les volumes, valoriser les avants et les réformes, nous allons positionner le steak haché “Mon voisin producteur” dans les rayons libre-service dès le mois de mars. » Forte de ce premier engagement, l'Apal entend décliner cette démarche avec les autres enseignes régionales de la grande distribution.
JÉRÔME PEZON.
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