Marc le Labourier, éleveur à Plumelec (Morbihan), est un peu désemparé. Mais il ne se laisse pas abattre. L'an dernier, quatre vaches fraîches vêlées ont été attaquées par des renards qui ont mangé leurs trayons. « Elles souffraient de fièvre de lait et dans deux des cas, les renards sont venus jusqu'à l'aire paillée pour les attaquer. Je les ai vus. C'étaient des femelles et elles buvaient le colostrum », témoigne l'éleveur. Le problème a recommencé cette année, coûtant cinq vaches à l'éleveur. Outre l'épreuve de découvrir ses animaux mutilés, l'éleveur subit un préjudice financier important.
« J'ai perdu entre 600 et 700 € par animal, la différence entre le prix de réforme et celui d'une vache en production. S'y rajoute le manque à gagner du fait du lait non produit », précise Marc le Labourer.
Qui doit assumer ?
Et il n'est pas le seul à subir cette situation. Il connaît un autre éleveur laitier du département dont les vaches ont été attaquées de la même manière. Ailleurs, ce sont les vulves ou les jeunes veaux qui sont la cible.
Le problème, c'est de se faire indemniser. L'éleveur a frappé à toutes les portes. L'assurance ne prend pas en charge, le GDS non plus. Mais dans le Morbihan, ce dernier a accepté de jouer les médiateurs en facilitant l'organisation d'une réunion entre la fédération de chasse, la chambre d'agriculture, la DDTM (ex DDA) et les éleveurs. Personne ne veut assumer la responsabilité financière du sinistre. Certes, Marc pourrait suivre la formation au piégeage proposée par les chasseurs mais il n'en a pas le temps. Un autre rendez-vous est programmé avec la fédération des chasseurs mais l'éleveur ne sent guère de volonté de l'aider. Marc le Labourier n'abandonnera pas. Il souhaite recenser les autres cas et pense que si les éleveurs concernés se regroupent, ils auront plus de chance d'aboutir.
PASCALE LE CANN
Pour contacter Marc Le Labourier : marc.le-labourier@orange.fr
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