Les stratégies de paiement du lait suivies par les leaders de l'industrie depuis le début de l'année conduisent à des évolutions très variables du prix moyen annuel (moyenne glissante sur douze mois). D'après notre simulation, dans le Grand Est, les producteurs Savencia des organisations de producteurs adhérentes à l'AOP Sunlait s'en tirent logiquement le mieux. Ils encaissent une baisse limitée à 8,30 € pour pointer, fin juin, à 311 €/1 000 litres (lait à 38/32). Voyez-y le résultat de la prime à la sous-réalisation négociée par Sunlait avec l'entreprise. Pour les 6 % de lait en moins livrés par l'ensemble des producteurs, Savencia a payé les 20 € prévus en janvier-février et sur le deuxième trimestre. Les « Lactalis » ont été plus malmenés avec une baisse deux fois plus importante. Ils se sont en effet contentés de l'application stricte de leur contrat, à laquelle s'est ajoutée une prime de soutien de 10 € en janvier-février et juin. Résultat, un prix en retrait de plus de 17 € sur six mois pour atterrir à 298 € fin juin.
Un recul moindre chez Sodiaal que chez Lactalis
Sodiaal, un peu pénalisé avec nos hypothèses de saisonnalité et de répartition du lait B (13 % de lait B sur la période), enregistre un recul moindre que Lactalis, de 11 €, à 302 € de moyenne. Reste maintenant à savoir ce que les entreprises seront en mesure, ou pas, de payer pour les prochains mois.
JEAN-MICHEL VOCORET
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