Il n’y a pas d’autre choix que de prendre en compte les demandes sur le bien-être animal si l’on veut produire pour une partie des consommateurs ayant une grande attente sur le sujet. C’est un changement important dans nos sociétés occidentales. Ce sont, certes, des contraintes pour nous, éleveurs, mais elles donnent la possibilité de produire pour des filières différenciées. J’ai pensé, à un moment donné, garder les vaches toute l’année dans la stabulation. Bel Leerdammer, qui veut du lait de pâturage en contrepartie d’une prime de 20 €/1000 l, m’a décidé à conserver le pâturage. C’est l’une des trois principales exigences des consommateurs, des politiciens et des ONG. Les deux autres portent sur la séparation mère-veau et l’écornage. Aux Pays-Bas, il n’y a pas de réglementation sur la séparation. Je sépare la majorité des veaux de leur mère à la naissance afin d’assurer la prise de colostrum. Pour leur écornage, j’appelle le vétérinaire une fois par mois. Il anesthésie ceux nés récemment avant de les écorner. J’utilise aussi des semences de taureaux sans cornes. Seulement, beaucoup ont un niveau génétique insuffisant. Ce serait bien que la sélection s’empare du sujet. J’en utiliserais plus, c’est sûr. »
« La demande sur le bien-être animal ne peut pas être ignorée »
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