L’année 2018 est particulièrement difficile. Le printemps très humide a compliqué le pâturage des vaches. Côté fourrages, la seconde coupe d’herbe n’était pas de bonne qualité. Puis de juin jusqu’au 20 juillet, pas une goutte d’eau, du jamais-vu ! J’ai complété le déficit d’herbe par un peu plus de concentrés et une coupe d’ensilage d’herbe de pas très bonne qualité. Je garde les meilleures pour l’hiver. Comme tous mes collègues, il a fallu acheter du foin et de la paille, à 180 €/t cet été. Heureusement, j’ai pu limiter l’achat de paille par du foin de « rushes » à 40 €/t, une plante poussant dans les fonds de prairie. Avec ces deux mois secs, je ne regrette pas les 15 ha de maïs-ensilage semés chez mon voisin. C’est la première fois en vingt ans ! Tout cela mis bout à bout, j’estime le surcoût à 80 000 €. Mais je suis resté optimiste, persuadé que la pluie reviendrait. C’est ce qui s’est produit, partiellement entre le 20 juillet et le 25 août, et enfin une nuit de pluie fin août ! En plus des 15 vaches au printemps, j’ai décidé d’en réformer 50 à 60 en novembre pour nourrir moins d’animaux. Je l’aurais fait de toute façon mais en janvier. Cela ne compromet pas la campagne prochaine. Nous trairons 40 à 50 vaches de plus. »
« Malgré la sécheresse, je suis resté optimiste »
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