L’ambiance est mitigée dans les campagnes irlandaises. Le début de printemps est extrêmement difficile. Il est humide et froid. Nous avons même eu de la neige. Les conditions de lancement du pâturage ont été terribles. La croissance de l’herbe ne représente au mieux que 30 % de ce que nous avons habituellement. Le temps ne montre aucun signe d’amélioration. Comme bon nombre d’éleveurs, notre stock d’ensilage d’herbe est consommé et il est difficile d’acheter du fourrage. Heureusement, chez nous, les vêlages se passent bien : 86 % se sont déroulés en cinq semaines avec peu de pertes. Fin mars, les vaches produisaient 29 litres par jour à 4,3 de TB et 3,5 de TP. Elles vont consommer plus de concentrés ce printemps à cause des mauvaises conditions (6,5 kg/vache fin mars). Mon frère Mike et moi prenons le parti d’être optimistes. Si le temps s’améliore, les choses se corrigeront d’elles-mêmes, comme elles le font toujours. Pour l’heure, comme nos collègues, la priorité est de passer le printemps. La menace du Brexit et la pression sur le prix du lait passent au second plan. Les industriels nous conditionnent à l’idée d’une baisse depuis janvier. À partir d’avril, le prix de base pourrait être de 300 €/1000 l. Espérons que ce sera le minimum. Ils parlent d’une reprise à partir de juillet. Vœu pieux ? Ce printemps met les éleveurs irlandais sous pression, à tel point qu’ils remettent en cause leur stratégie de développement. Peut-être la fatigue les fait-elle douter, car il semble que la production va encore augmenter. Les industriels continuent d’investir.
« Nous sommes fatigués de ce début de printemps humide et froid »
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