Les producteurs Lactalis ont reçu la proposition de contrat du groupe lavallois le 28 mars. L'industriel leur accorde jusqu'au 30 septembre pour le signer. Prévu à neuf mois dans sa version initiale, ce court délai prive les groupements de producteurs de la parution du décret sur les organisations de producteurs (OP), annoncée fin 2011. « Cela nous laisse peu de temps pour nous mettre en ordre de marche », confirme Léandre Georget, président du groupement de producteurs de Craon, aux confins de quatre départements de Bretagne et des Pays de la Loire. Il rassemble 640 ex-éleveurs Célia. D'ici au 30 septembre, il lui faut en effet mieux préciser ses missions et obtenir un mandat de négociation et de facturation des adhérents. Et pour cela, provoquer une assemblée générale extraordinaire. Seul problème : Lactalis détient le listing des adhérents, pas le groupement. « Il faut arriver à inverser cette tendance », confie Léandre Georget qui doit trouver le bon équilibre entre attitude ferme et dialogue avec le géant laitier.
Vers une OP non-commerciale
Une chose est sûre pour lui : pas question de constituer une OP commerciale avec prise en charge de la facturation et de la collecte. La déroute de la laiterie Célia, en 2006, est encore vive dans les mémoires. Craon envisage plutôt de donner son mandat de facturation à l'entreprise. Une façon de rééquilibrer les forces dans les négociations à venir. Lactalis, lui, souhaite un mandat direct du producteur vers l'entreprise.
CLAIRE HUE
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