La négociation du Brexit est l’événement le plus important que les Irlandais vivent depuis que le pays a adhéré à l’Union européenne. Il peut potentiellement coûter des milliards. L’incertitude actuelle et les risques pour nos exportations laitières ne sont pas bons pour le business. Le marché britannique est incontournable puisque 41 % de nos exportations laitières se font vers le Royaume-Uni. La remise en cause de l’union douanière est la principale menace pour l’Irlande. Beaucoup d’échanges commerciaux ont lieu entre l’Irlande du Nord et la République irlandaise, et beaucoup de laiteries opèrent des deux côtés. Vingt millions de litres traversent tous les jours la frontière dans un sens ou dans l’autre. La façon dont le Brexit sera mené est vitale pour les deux Irlande. Vu comme les choses s’engagent, je ne vois pas comment pourra être évitée la réinstauration d’une frontière physique. Nous devons nous méfier des extrémistes qui ne rêvent qu’à créer de l’instabilité. Bien sûr, dans tout changement, il y a des opportunités. L’île britannique a toujours besoin de produits alimentaires. Le cas du champignon en est un bon exemple. Après le référendum, l’industrie irlandaise du champignon a souffert de la dépréciation de la livre sterling. Mais comme les GMS britanniques ont besoin de champignons, elles ont payé plus pour conserver leurs fournisseurs irlandais. Nous approvisionnons l’île britannique en cheddar. Les consommateurs aiment notre fromage et personne ne réussit à être aussi compétitif. On trouvera bien des solutions pour conserver ce marché. À moins que les Britanniques renoncent finalement au Brexit. Qui sait ? »
« En Irlande, le Brexit peut tourner au cauchemar »
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