Les déprimer, et vite !

Les températures douces de l'hiver activent les prairies. La reprise en végétation des graminées a un mois d'avance par rapport à l'an passé. Elle se produit lorsque le cumul des températures positives depuis le 1er janvier atteint 200 degrés-jours. C'était le cas début février dans l'Ouest et fin février dans l'Est (voir p. 42).

« Dans l'Ouest, si les éleveurs n'ont pas encore sorti les vaches début mars pour déprimer les prairies, il est temps de le faire », avertit Michel Harivel, spécialiste des prairies à la chambre d'agriculture de l'Orne. Rappelons que le déprimage des parcelles à partir de 6 ou 7 cm de hauteur d'herbe dégage le plateau de tallage et lui apporte de la lumière. De quoi accélérer le fonctionnement photosynthétique des plantes et favoriser leur croissance. « Les prairies ont souffert cet hiver, constate Michel Harivel. Le déprimage permet également d'éliminer les parties de mauvaise qualité pour repartir sur de bonnes bases. Il ne retarde pas l'épiaison. »

Un numéro vert SOS Fourrages en Basse-Normandie

Cette pousse d'herbe dynamique est une bonne nouvelle pour les élevages qui souffrent encore des conséquences de la sécheresse printanière et estivale. La ruée des éleveurs cet hiver sur les stocks de foin et de paille encore à vendre traduit leur difficulté à affourager correctement leurs animaux. Des camions de paille ont même été acheminés d'Espagne. Afin de mettre en relation acheteurs et vendeurs disposant encore de stocks, les chambres d'agriculture de Basse-Normandie ont mis en place, fin février, un numéro vert gratuit SOS Fourrages : 0 800 971 271. Appeler entre 8 h 30 et 12 h 30 et entre 13 h 30 et 17 h.