La suspension de ces activités a provoqué la mise en chômage partiel de 180 salariés sur les 340 salariés de Littoral Normand. L’entreprise de conseils qui couvre la Manche, le Calvados, l’Eure et la Seine-Maritime en a fait la demande auprès de la Direccte (direction du travail) dès la première semaine du confinement. « La moitié des agents actuellement en chômage partiel sont susceptibles de reprendre pour les services exceptionnels que nous proposons à partir d’aujourd’hui mais ce sera sur la base du volontariat », insiste Thierry Hulmer, président de Littoral Normand. Les prestations sont organisées pour qu’il n’y ait pas de contacts entre eux et les éleveurs qui souhaitent retrouver des données de production. « Pour le contrôle laitier, l’agent installe dans la journée le matériel de prélèvement et dépose les flacons vides. L’éleveur réalise les échantillons durant les traites du soir et du lendemain matin. L’agent revient démonter le matériel et récupère les flacons. Tout est désinfecté avant l’arrivée dans l’élevage. » Le contrôle laitier à partir des robots est également relancé, tout comme les pesées et le pointage des animaux à partir d’un protocole défini pour éviter les contaminations croisées. « Le parage est de nouveau proposé mais pour des situations d’urgence, avec des chantiers ne nécessitant pas la présence de l’éleveur », ajoute Thierry Hulmer.
Les conseillers prêts pour les déclarations Pac
De leur côté, les conseillers en nutrition, reproduction, qualité du lait, etc. se sont réorganisés en télétravail. Pour mieux accompagner les éleveurs qui se sont abonnés aux services de base du bouquet Medria, Littoral Normand leur ouvre gratuitement tous les services du bouquet. Quant aux déclarations Pac, elles seront assurées. « Les conseillers en charge des 1400 dossiers habituels ont suivi une formation pour les réaliser à distance, avec une prise en main de l’ordinateur de l’éleveur. Même si la date-butoir est repoussée au 15 juin, nous faisons le pari d’en réaliser les trois quarts en avril pour ne pas trop décaler les paiements. »
Claire Hue
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