Les maïs 2024 peinent à être semés dans de bonnes conditions au vu du contexte météo. Un rapide tour d’horizon confirme que cette situation concerne toutes les régions, avec une acuité plus ou moins forte selon la portance des sols. Lorsqu’ils ont finalement pu être implantés, ce sont les désherbages de prélevée, faits initialement dans des conditions propices à leur efficacité, qui sont impactés par des abats d’eau parfois très importants et localisés.
L’antenne d’Arvalis Institut du végétal de Normandie a publié des éléments d’adaptations de la stratégie de désherbage en vue de rester efficace pour maîtriser le salissement des parcelles.
Désherbage de prélevée, l’impact des pluies n’est pas à négliger
Les herbicides utilisés en prélevée sont caractérisés par une sélectivité de position : c’est-à-dire qu’ils sont sélectifs car positionnés dans les 2-3 premiers centimètres du sol, là où germent les semences d’adventices, alors que la semence de maïs est semée plus profondément. La sélectivité est donc assurée « mécaniquement » par un non-contact entre le produit et les semences en germination. Or, si une forte pluie survient après l’application, elle va entraîner l’herbicide plus en profondeur – quelle que soit la molécule utilisée. Dans ce cas, d’une part il ne bloquera pas la germination des adventices situées dans les premiers centimètres (manque d’efficacité) et, d’autre part, s’il s’arrête à hauteur des semences de maïs il va pouvoir être absorbé par celles-ci et provoquer de la phytotoxicité. Toutefois, si l’orage a été très fort, il se peut que le produit soit même descendu plus bas que les graines de maïs et, dans ce cas, il n’y aura certes pas de problèmes de phytotoxicité, mais pas d’efficacité non plus du traitement.
Les parcelles concernées sont donc à surveiller en priorité pour détecter un impact sur le maïs qui se traduit par un jaunissement de la plante ou un manque d’efficacité sur la levée des adventices. Dans tous les cas, il faut attendre avant de réintervenir.
Des produits foliaires appliqués avant le stade 4 feuilles
Concernant les solutions de rattrapage il faudra, selon les situations, faire appel à des produits foliaires applicables sur des adventices levées et jeunes, avant le stade 4 feuilles du maïs. « Il est impératif d’attendre que les adventices lèvent avant d’envisager des rattrapages : le désherbage n’est jamais systématique ! » rappelle le bulletin d’Arvalis.
Lorsque le rattrapage est nécessaire, il conviendra alors de choisir les produits de traitement en fonction de leur spectre et des cibles à combattre. Le guide complet de préconisations « Choisir & Décider » pour chaque région est téléchargeable sur le site del’Institut du végétal.
Pas de désherbage mécanique en conditions humides
En fonction de l’évolution à venir de la météo, le recours au désherbage mécanique (bineuse et houe rotative) constitue un bon levier de lutte contre les adventices, jusqu’au stade 8 feuilles du maïs. Mais dans les conditions actuelles d’humidité cette pratique est à éviter, car elle favoriserait la germination et le développement des adventives entre les rangs. Le désherbage mécanique est efficace en conditions sèches. L’absence de pluie le jour de l’intervention est nécessaire ainsi que pendant les quarante-huit heures suivantes pour que les adventices extirpées puissent sécher sans redémarrer.
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