UN ROBOT DE TRAITE INSTALLÉ AU CHAMP peut-il permettre de valoriser un îlot de pâtures éloignées de l'exploitation ? Comment assurer une bonne fréquentation du robot dans ces conditions ? Le gain obtenu sur le coût alimentaire est-il suffisant pour amortir l'équipement ?
Toutes ces questions et bien d'autres devraient être tranchées d'ici à quelques années, quand le nouvel essai conduit par les chambres d'agriculture bretonnes aura abouti.
Le robot mobile a été dévoilé lors des portes ouvertes de juin 2012. Il s'agit d'un système classique, qui a la particularité d'être monté sur un châssis de type bétaillère (coût 200 000 €). Cette remorque de 7,40 m de long comprend aussi un bureau et un local technique. L'ensemble est conçu pour fonctionner à l'extérieur mais sur une station d'accueil (40 000 €), afin de le relier aux réseaux d'eau et d'électricité. Le tank suit sur une autre remorque.
La station doit se trouver au coeur des pâtures et l'un des objectifs de l'essai sera de trouver la meilleure formule pour faire circuler les animaux entre les parcelles et le robot. Il est prévu qu'ils changent de paddocks matin et soir en passant par le robot. L'apport de concentré sera sans doute nécessaire. Une porte de tri permettra de les orienter. L'évaluation du temps de travail sera elle aussi abordée.
UNE EXPÉRIMENTATION EN SYSTÈME BIO
Le robot de traite sera ramené à l'intérieur du bâtiment pendant l'hiver. Il n'y a pas d'autre installation de traite. Le tank sera installé à proximité, toujours sur sa remorque, mais une nouvelle étable de cinquante-cinq places a été construite et elle accueillera un troupeau conduit en bio à partir de la fin de l'été. Le robot sera mis en service à ce moment-là. L'essai de la traite au pâturage débutera au printemps 2013.
Cette idée d'expérimentation est dans l'air depuis plusieurs années. Au départ, la station de Trévarez avait envisagé de travailler avec un robot sur chenilles, capable de se déplacer d'une pâture à une autre. Testé aux Pays-Bas, le prototype n'a pas donné satisfaction.
PASCALE LE CANN
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