La production d’aliments composés biologiques a reculé cette année, indique la dernière note de conjoncture conjointe du Snia et de la Coopération agricole Nutrition animale. « Alors que ce segment de marché était en forte croissance depuis 2015, la production d’aliments composés biologiques a enregistré une baisse de 12 % au premier semestre 2022 », expliquent les organisations.
Un contexte économique défavorable
Cette diminution diffère selon les filières : - 12 % pour la production d’aliments composés destinée aux volailles, - 18 % pour celle destinée aux ruminants, et - 5 % pour celle des porcs. Globalement, c’est essentiellement le contexte économique qui explique la baisse, même si l’influenza aviaire a joué un rôle dans la diminution de la production d’aliments pour volailles. « Les productions animales biologiques souffrent en général d’un contexte économique peu favorable, avec des difficultés de valorisation de la production », indique la note de conjoncture.
D’après les chiffres de l’Agence Bio, la consommation de produits biologiques a en effet diminué de - 0,5 % en France en 2021, et même de - 1,34 % si l’on exclut la restauration. Pour le Snia, qui a également évoqué le sujet lors d’une conférence de presse fin août, s’il y a eu un effet conjoncturel pendant les confinements, la décroissance du secteur est aujourd’hui manifeste, en lien avec la hausse des prix mais aussi une distorsion de concurrence. Car avec la guerre en Ukraine, plusieurs Etats européens ont mis en place une dérogation permettant d’inclure jusqu’à 5 % d’ingrédients non biologiques dans la production bio, mais ce n’est pas le cas de la France qui applique le nouveau règlement bio de l’Union européenne. Depuis 2022, ce dernier oblige en effet une composition des aliments à base d’ingrédients biologiques à 100 %.
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