Vous avez forcément entendu parler de Chat GPT, le robot conversationnel développé par Open AI. Doté d'un traducteur multi-langues, il a récemment annoncé l'intégration d'un nouveau module : la traduction animale. D'ici 2024, il sera notamment possible d'enregistrer dans le logiciel le meuglement des vaches pour obtenir la traduction dans la langue souhaitée.
Parler anglais comme une vache espagnole sera bientôt possible grâce à l'intelligence artificielle...
Les vaches parlent-elles toutes la même langue ?
Pour sortir un tel outil, l'entreprise de tech a décrypté des dizaines de milliers de meuglements de vaches, génisses et taureaux dans 12 pays différents, dont la France. Ce point a son importance : selon Chat GPT « les vaches ne parlent pas toutes la même langue. Après tout, les humains parlent des milliers de langues différentes, alors pourquoi pas les vaches ? Les vaches françaises meuglent avec un accent différent de celles d'Espagne ou d'Inde. »
Peut-être aussi que les vaches ont des dialectes régionaux, des expressions idiomatiques ou des jurons spécifiques à leur culture. Il se pourrait même qu'elles se moquent des autres vaches qui parlent mal leur langue, comme les humains le font parfois.
« L'herbe est plus verte dans cette prairie »
Pour l'instant, seuls les chercheurs de l'Inrae ont eu accès à la version beta du traducteur, notamment la station Inrae du Pin dans l'Orne. « Il reste beaucoup d'ajustements à faire sur l'outil car on ne comprend pas encore tout, mais on a réussi à décrypter les préférences des Normandes pour l'instant [les Jersiaises et Holstein ne parlant pas le français, les chercheurs n'ont pas pu encore les traduire, NDLR]. Depuis la mise à l'herbe, elles nous font clairement comprendre dans quelles parcelles l'herbe est la plus tendre. »
Le traducteur ne livre pas de phrases claires pour l'instant (c'est l'objectif à termes), mais uniquement quelques mots-clés. Ce qui ressort à l'Inrae du Pin c'est : « herbe », « manger », « préférée », « excellent », ce qui a permis d'établir ces premières conclusions quant à la préférence des vaches pour certains paddocks. « On aimerait tester l'outil dans d'autres conditions, explique le directeur du site du Pin. On a déjà remarqué que les meuglements étaient totalement différents en fonction du chercheur qui intervient dans le troupeau. Ce serait intéressant de comprendre ce qu'elles pensent et si elles ont des préférences pour telle ou telle personne. »