Un label « haie » a vu le jour en 2019, porté entre autres, par des agriculteurs. Outil économique, il vise à améliorer la gestion des haies avec, à la clef, une possible valorisation économique au travers des paiements pour services environnementaux (PSE).

« Si on ne crée pas une économie autour de la haie, on n’en plantera pas ! », s’est exclamé Quentin Gougeon, éleveur bio en Mayenne, le 27 janvier lors de la journée Casdar, intitulée « La contribution de l’agriculture à l’atténuation du changement climatique ». Et la haie est un bon moyen de stocker du carbone et donc de lutter contre le réchauffement climatique. « Un kilomètre de haie adulte permet de stocker 128 tonnes de CO2 », souligne Paule Pointereau, responsable stratégie et projet à l’Afac-Agroforesterie. Par ailleurs, la haie filtre entre 50 à 90 % des polluants du sol. Par la présence de leurs racines, les arbres freinent l’érosion des sols et, surtout, la haie représente un réservoir de biodiversité. Pour toutes ces raisons et afin de développer la haie sur le territoire, le label haie a vu le jour en 2019. Il est rentré depuis dans la classe des labels « bas carbone ».
Une valeur économique issue du travail de l’agriculteur
« Ce label est un outil économique pour donner une valeur à la haie, continue Paule Pointereau. C’est une reconnaissance politique et sociale du travail » effectuée par les agriculteurs pour le maintien des haies dans le paysage. Le label possède un cahier des charges portant principalement sur la gestion de la haie : respect de la réglementation, renouvellement si coupe, pas d’utilisation de produits phytosanitaires, arbres d’essences et d’âges différents, bande enherbée au pied, etc. Selon Paule Pointereau, une réflexion a aussi été menée sur « la continuité des haies » entre parcelles, pour former des corridors écologiques nécessaires aux animaux.
Une reconnaissance pour les entreprises
« Si on cumule les paiements pour services environnementaux (PSE), la valorisation du bois énergie et le label bas carbone, une bonne gestion de la haie peut représenter environ 4 500 € par an, analyse Quentin Gougeon. La haie devient un atout économique ». Ce dernier s’est penché sur la question des haies en partant d’une volonté de valoriser son bois, ce qu’il faisait déjà au travers de la SCIC Mayenne Bois Energie, et d’une « sensibilité à maintenir les haies dans le paysage pour les animaux », selon lui. Il a participé à la réflexion concernant le cahier des charges du label avec d’autres agriculteurs de Normandie et de Bretagne. Pour obtenir ce label, un audit initial est effectué avec l’agriculteur. Un organisme de certification extérieur vient par la suite contrôler la bonne application du cahier des charges. À l’avenir, ce label permet de donner de la « crédibilité auprès des entreprises et des politiques publiques », selon Quentin Gougeon. Depuis sa création, trois organismes de gestion collective, 84 gestionnaires et 854 km de haies sont entrés dans le label pour produire déjà 3 821 tonnes de bois.
En Seine-Maritime, des haies sont plantées pour préserver la biodiversité pic.twitter.com/ustvRF8FOn
— BFMTV (@BFMTV) February 15, 2021
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