En plein examen du budget, le ministre de l'intérieur était interpellé par la députée de l'Indre-et-Loire Sophie Auconie (UDI-Agir) sur « l'agribashing » et la « montée des intrusions et agressions dont sont victimes les agriculteurs ». Les paysans, notamment les éleveurs, dénoncent régulièrement cette situation en pointant du doigt des militants antispécistes.
« Vous soulevez un vrai problème. (...) Ces intrusions peuvent avoir un caractère extrêmement grave », a répondu Christophe Castaner. « J'ai demandé à la Direction générale de la gendarmerie nationale de mettre en place une cellule spécifique pour gérer, identifier, poursuivre les auteurs de ces agressions ».
« Cette cellule s'appelle Déméter. Elle a été mise en place il y a trois semaines. Elle commence à monter en puissance », a-t-il ajouté, tout en distinguant ces intrusions ou agressions du « débat politique ou de la dénonciations de ce type d'agriculture sur lesquels je n'ai pas à me prononcer ».
« En plus, j'ai demandé aux services, en particulier au renseignement territorial, de considérer que la préparation de ces menaces d'invasion relève aussi de troubles importants à l'ordre public sur lesquels nous portons une attention particulière », a-t-il encore indiqué.
« Si on pouvait éviter de réinventer des dispositifs qui existent déjà, je pense que ce serait pas mal », lui a rétorqué le député insoumis Ugo Bernalicis. « De mémoire, il y avait un dispositif qui s'appelle Vigi Agri que gèrent les gendarmes ».
Des paysans ont manifesté le 22 octobre devant les préfectures pour dénoncer notamment leur ras-le-bol de l'« agribashing » et des intrusions dans leurs élevages de militants antispécistes, mais aussi plus largement leurs difficultés économiques.
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