L ancé début juillet, le référendum d’initiative partagée (Rip) pour les animaux a réuni les signatures de plus de 130 parlementaires ainsi que celle du secrétaire d’État à la Ruralité, Joël Giraud, mais il n’obtiendra pas le soutien du député de la Creuse Jean-Baptiste Moreau (LReM), lui-même éleveur, qui a dénoncé l’initiative comme un « cheval de Troie de revendications radicales » dans une tribune signée le 24 août pour le quotidien l’Opinion.
« Les motivations des personnalités soutenant le Rip convergent ainsi vers le remplacement de nos produits d’excellence par des viandes de laboratoire ou de dérivés », dénonce ainsi le député qui oppose à la dangerosité, souvent mise en avant, de la consommation de viande sur la santé humaine, la dangerosité potentielle « des produits ultra-transformés végans et des propositions de viande alternative, à la traçabilité et aux ingrédients douteux ».
Un modèle d’élevage vertueux
Sans l’élevage, les prairies disparaîtraient au profit de la forêt, privant aussi les animaux sauvages de nourriture. Certains territoires, comme les tourbières, les sols en pentes ou hyperacides, ne pourraient pas non plus être cultivés, rappelle Jean-Baptiste Moreau. Sans compter que les prairies captent davantage de carbone que les terres en cultures.
Et si l’élevage intensif est régulièrement dénoncé par les associations, « s’il s’agit de qualifier les élevages qui produisent des produits en très grande quantité (…), ce type de structures répond à une demande venant du consommateur lui-même », précise le député qui rappelle que les Français ont acheté 611 millions d’œufs entre le 16 mars et le 12 avril derniers.
Enfin, la suppression de l’élevage en France obligerait les consommateurs aux moyens les plus limités à acheter des produits importés, moins chers mais moins vertueux, contribuant donc à la mise en place d’une société à deux vitesses. « Ce n’est pas en supprimant l’agriculture qui se transforme, s’adapte, évolue (bien plus vite que ses détracteurs le pensent) que nous irons vers une société de progrès. Ce n’est pas en supprimant nos élevages que nous pourrons nous nourrir », conclut Jean-Baptiste Moreau, qui incite les Français à « refuser de voir notre modèle s’effondrer au nom d’une morale antispéciste ».
Le référendum d’initiative partagée doit rassembler au moins 185 parlementaire et 4,7 millions d’électeurs pour être soumis au vote des Français.
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