« La réforme de la Pac en France ne renvoie nullement à un débat entre productions. Elle se traduirait par la réduction des soutiens aux éleveurs de ruminants qui ont le plus développé de valeur ajoutée sur leur exploitation, tant en lait qu’en viande, tant en activité de naissage qu’en engraissement. Le sort réservé aux naisseurs-engraisseurs et aux engraisseurs est d’ailleurs particulièrement préoccupant à cet égard.
La Fédération Nationale Bovine rappelle la position constante de son Conseil d’Administration quant au maintien de la Pmtva, véritable pilier de la production qui lie l’animal au territoire, et demande que son montant soit porté à 250 € à l’occasion de la réforme de la Pac. La Fnb propose également de fixer les montants de l’Ichn aux plafonds communautaires, soit 450 € en zones de montagne et 250 € en zone de piémont et en zone défavorisée simple.
Par ailleurs, le troupeau allaitant porte à lui seul la caution du verdissement par l’interdiction de retournement des prairies permanentes, interdiction qui fragilise les systèmes par l’absence récurrente d’autonomie fourragère qu’elle pérennise. C’est une aberration économique et administrative, de surcroît non rémunérée.
Enfin, le revenu de l’élevage bovin-viande demeure très en-deçà de la moyenne nationale (16.800 € soit la moitié du revenu agricole moyen qui se situe à 35.000 €) malgré des gains de productivité de 40 % sur 10 ans.
Il est nécessaire de rappeler ces réalités à l’heure des choix qui exigent au préalable de justement apprécier les conséquences en matière économique. La remise en cause du couplage à la vache allaitante démantèlerait irrémédiablement le premier potentiel de production européen que constitue le troupeau allaitant français. De plus, il donnerait un signal politique très positif… aux américains dans le cadre de l’ouverture des négociations commerciales bilatérales. »
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