Des organisations membres de la Fédération des producteurs européens de lait (Emb), qui revendiquent quelque 30 % des producteurs dans 14 pays européens, ont appelé jeudi à une grève européenne pour dénoncer, après plus d'un an de crise du secteur, l'effondrement du prix du lait et la dérégulation du marché décidée par Bruxelles.
"Je pense que la grève est peu suivie. Chacun est responsable de sa décision dans sa ferme mais je ne me vois pas traire les vaches et mettre le lait dans la fosse à lisier", a déclaré M. Lemétayer, ajoutant ne pas disposer de chiffres précis. A ses yeux, cette grève "n'infléchira pas les positions ultra-libérale de la commission européenne". Selon lui, "l'heure est à la solidarité entre les producteurs de lait pour tenter de renverser les positions de la Commission".
Lait, viande ovine, fruits et légumes, viticulture : les agriculteurs vivent «une catastrophe»
La grève a été lancée après l'échec d'une réunion lundi à Bruxelles où les pays européens ont affiché leurs divisions entre les partisans, comme les pays nordiques, d'une libéralisation du marché et ceux, comme la France et l'Allemagne, qui soutiennent une régulation afin d'assurer une stabilité des prix. "Notre travail est de rallier les ministres des pays qui n'ont pas suivi la position défendue par la France et l'Allemagne pour réguler le marché", a-t-il dit, ajoutant que "certains ont des positions irréversibles, comme le Danemark, la Suède, le Royaume-Uni ou encore les Pays-Bas". Il faut qu'ils comprennent que "la volatilité des prix est insupportable et invivable", a-t-il dit, soulignant que les agriculteurs vivent "une catastrophe" en raison de la baisse des prix dans les secteurs du lait, mais aussi de la viande ovine, des fruits et légumes et de la viticulture.
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