L es communications communes aux cinq syndicats agricoles sont si rares qu’elles méritent d’être relevées. Surtout quand elles interviennent à quelques mois d’élections professionnelles. La FNSEA, Jeunes agriculteurs, le Modef, la Confédération paysanne et la Coordination rurale, ont co-signé un communiqué vendredi 28 septembre pour dénoncer les « tentatives de culpabilisation des consommateurs et de stigmatisation des éleveurs ».
Dans la nuit de jeudi à vendredi 28 septembre, un abattoir de l’Ain a été victime d’un incendie d’origine manifestement criminelle, sans faire de blessé, ni atteindre les animaux présents sur le site. « Cet événement intervient dans un contexte de mobilisation très violent de certaines associations vegan contre les bouchers et les abattoirs, où les mots utilisés atteignent l'indécence et l'injure quand ils font référence au drame de l'holocauste », écrivent les syndicats, rappelant que le monde agricole ne dénonce pas le véganisme en tant que tel. « chacun est libre de choisir le régime alimentaire qu'il souhaite pour lui-même ». « Mais le prosélytisme qui est orchestré autour n'est pas acceptable. La majorité des Français mangent de la viande, l'apprécient et entendent continuer à le faire. Les éleveurs travaillent au quotidien avec leurs animaux, et les respectent en appliquant scrupuleusement les normes européennes et françaises. Des abus existent dans certains abattoirs et nous les dénonçons. Mais ces abus ne représentent pas l'ensemble des situations ni l'ensemble de la production. »
Et les syndicats de poursuivre : « Nous n'acceptons ni les insultes proférées en direction des éleveuses et des éleveurs, ni les agressions contre les acteurs de nos filières. D'autant qu'elles sont menées par une minorité de provocateurs qui recherchent et obtiennent un écho médiatique démesuré et causent un tort réel aux Hommes et aux filières. »
Dissoudre les mouvements antispécistes qui appellent à la violence
À ce front syndical unitaire pour dénoncer cette déferlante extrémiste - voire sectaire - antispéciste, s’ajoute une lettre ouverte des professionnels français de la viande adressée à Emmanuel Macron. « Quel est ce pays, où une poignée d’individus aux pratiques sectaires terrorisent impunément les centaines de milliers de professionnels de nos filières et choquent les Français ? », questionnent Dominique Langlois, président d’Interbev, et Guillaume Roué, président d’Inaporc. « Les professionnels, par un profond sentiment d'injustice et d'insécurité, doivent-ils prendre les armes pour défendre leurs entreprises, leurs métiers et leurs personnes ? »
De son côté, la Fédération nationale bovine qui regroupe les seuls éleveurs bovins, a publié un communiqué séparé demandant « aux pouvoirs publics de prendre toutes les mesures pour faire en sorte que les opérateurs de la filière du bétail et des viandes puissent exercer leur métier dans un climat serein».
La section viande de la Coordination rurale, dans un communiqué séparé, appelle à la dissolution du collectif « Boucherie abolition ». « Il est intolérable de laisser des associations légitimer et encourager des actes de violence envers une profession. C’est pourquoi, elle demande au ministre de l’Intérieur de dissoudre cette association ainsi que tout groupement antispéciste qui appellerait à la violence. »
Une association anti-spéciste a appelé au « blocage » du Sommet de l'élevage qui se tient la semaine prochaine à côté de Clermont-Ferrand.
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Quelle évolution du prix des terres en Bretagne en 2024 ?
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026