« En 2017, au moment où on a discuté de tout ça, les prix étaient équivalents à ceux de 2012. Il y a de l'inflation en France, sur cette période-là les prix avaient baissé. On était dans une phase où il était impératif de remonter les prix de la filière et de remonter les prix sur les linéaires », a déclaré Emmanuel Faber sur l'antenne de France Info. « On l'a fait de façon extrêmement limitée, on peut dire qu'on a stoppé la déflation », a estimé Emmanuel Faber, pour qui toutefois la loi n'a « pas tout résolu ».
Le patron de Danone, qui collecte le lait de 1 700 éleveurs laitiers en France, se targue pour sa part d'avoir « mis en place depuis dix ans des contrats à long terme » et de « prendre en compte les coûts de production », facturés par les éleveurs à Danone.
Concernant les incidences pour le pouvoir d'achat des ménages, la loi a entraîné, selon Emmanuel Faber, « 0,1 % d'augmentation en moyenne entre 2018 et 2019 sur les grandes marques alimentaires », une augmentation qui s'est traduite, en moyenne, par une augmentation de 11 euros par an du panier des ménages.
Il rejoignait ainsi le diagnostic des distributeurs, très contesté par des acteurs comme l'UFC-Que Choisir : avec la Confédération paysanne, l'association de consommateurs a dénoncé la semaine dernière un « chèque en blanc » à la grande distribution, estimant que cette dernière et l'industrie agroalimentaire continuent d'imposer des prix qui ne couvrent pas les prix de revient des paysans.
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