Pour ajouter l’article à vos favoris identifiez-vous.
Avec ses 230 millions de litres de lait collectés chaque année, elle est bien loin de la plus grosse laiterie française, et pourtant Lactinov a tout d'une grande. Appartenant au groupe Lact'Union, la laiterie d'Abbeville dans la Somme (80) collecte 650 élevages du secteur. À l'occasion de la journée mondiale du lait, l'usine ouvrait ses portes pour nous emmener dans les coulisses de la production, d'où sortent tous les ans 163 millions de bouteilles et 13 000 tonnes de matière grasse.
Le groupe coopératif Lact'Union est le fruit d'une fusion entre deux laiteries historiques picardes : Coop'Alliance (dans l'Aisne) et la VPM (Somme). Aujourd'hui, Lact'Union collecte 230 millions de litres de lait par an dans les départements des Hauts-de-France mais également dans la Marne, le Loiret et l'Yonne.
Le groupe est réparti sur trois sites de production, dont le principal (l'usine Lactinov) se situe à Abbeville dans le département de la Somme et produit 163 millions de bouteilles (dont 18 millions en bio).
À l'occasion de la journée mondiale du lait, l'usine a ouvert ses portes et accueilli pas moins de 1 100 visiteurs. Vous aussi, découvrez le site de production, de la collecte à la brique de lait :
30 chauffeurs sillonnent la campagne 365 jours par an pour collecter les 650 exploitations laitières du secteur. Arrivé à l'usine, le lait est échantillonné pour mesurer sa cryoscopie, la température et vérifier l'absence d'antibiotiques. Si tout est validé, le camion est déchargé puis lavé.
Le lait cru est pasteurisé, stocké dans de grosses cuves puis il est écrémé (ou non) pour obtenir du lait écrémé, demi-écrémé ou entier. Le lait obtenu part alors au stock, à l'atelier de stérilisation, ou à l'atelier de préparation des recettes.
- le "Nizo" destiné aux industriels, pour une seconde transformation
- et le beurre de baratte traditionnel, destiné à la consommation.
Les experts de la laiterie rappellent d'ailleurs qu'un vrai beurre traditionnel doit porter la mention « beurre de baratte ». Attention aux appellations « beurre baratté » qui peuvent tromper le consommateur car elles ne renvoient pas à un barattage à l'ancienne.
Le lait stérilisé est homogénéisé puis placé dans un tank aseptique pour être ensuite dosé en bouteilles. Ces dernières sont fabriquées sur place par un procédé d'extrusion et de soufflage qui assure une production de 50 000 bouteilles à l'heure. Elles sont également 100 % recyclables, un critère important pour la laiterie.
Les bouteilles vides sont désinfectées puis séchées jusqu'à recevoir la quantité de lait nécessaire. Elles sont ensuite scellées grâce à la pose de l'opercule. Viennent ensuite le codage des bouteilles et l'emballage en packs.
Les packs de lait sont mis en palettes puis stockés jusqu'à être expédiés, après validation par la qualité. Assez impressionnant, le hangar de stockage peut contenir jusqu'à 11 000 palettes, soit deux semaines de stockage. Dans cette partie, fini les caristes : le stock est entièrement robotisé, l'opérateur n'a qu'à saisir le code de la palette demandée pour la voir déposée au bon endroit.
Grégoire Aufort, directeur des achats de Lactinov, témoigne : « En France, la consommation de lait diminue de 3 % par an. Il nous faut absolument nous diversifier. » Pour cela, la laiterie mise sur le bio. Pour rappel, seuls 6,5 millions de litres de lait collectés sont issus de l'agriculture biologique, un tout petit chiffre face aux 230 millions de litres totaux. Pourtant, la laiterie est demandeuse. Pour cela, elle met en place un accompagnement à la conversion (prime de conversion et garantie de prix durant cette période).
Outre le bio, Lactinov a une autre carte à jouer grâce à ses produits à forte valeur ajoutée : l'infantile, le lait aromatisé et le vitaminé. Enfin, le grand export développé en 2013 ouvre un champ de possibles : « Cela représente 13 % de l'activité du groupe. Nous expédions des produits dans une cinquantaine de pays dont principalement l'Asie et l'Afrique. »
Votre email professionnel est utilisé par les sociétés du groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters
et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici.
Consultez notre politique de confidentialité
pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits.
Notre service client est à votre disposition par mail : serviceclients@ngpa.fr.
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Quelle évolution du prix des terres en Bretagne en 2024 ?
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026