La Bretagne veut soutenir les installations collectives

« L’objectif de cet appel à projets pour soutenir le montage d’opérations groupées de méthanisation est de favoriser l’émergence d’installations ayant une taille et un volume d’affaire suffisant pour appréhender le marché avec la baisse du soutien public » prévient Sébastien Huet, chargé de la méthanisation à l’Ademe Bretagne. « La mise en place d’opérations groupées devrait ainsi permettre une baisse du coût des projets et une mutualisation des frais de développement. »

Les porteurs de projets sont appelés à candidater auprès de l’Ademe avant le 30 mai 2014 pour la première session et avant le 29 septembre 2014 pour la seconde session. L’Ademe et le Conseil général de Bretagne se proposent également de participer au financement d’une prestation d’un bureau d’étude indépendant des entreprises de biogaz pour accompagner les structures groupées éligibles.

Actuellement, 41 sites de valorisation de biogaz fonctionnent en Bretagne dont une trentaine utilisant des effluents d’élevage, soit une puissance installée de 11 MW. Cette puissance devrait doubler dans les trois prochaines années avec les projets en cours d’élaboration. « Cette filière en démarrage bénéfice de soutien public à l’investissement mais le nombre de projets augmentant, ce type de financement risque de s’essouffler », écrit l’Ademe dans un communiqué. « Cet appel à projets entend favoriser une concentration de la demande pour permettre aux industriels de mettre au point une offre compétitive. »

A l’horizon 2020, le « pacte électrique breton » et le « schéma régional climat air énergie » ont pour objectif d’atteindre une puissance installée de 100 MW issus du biogaz. Pour la région, la mise en place d’unités de méthanisation représente un enjeu pour le développement du tissu industriel breton : « De nombreuses entreprises locales sont susceptibles de se positionner sur ce marché en forte croissance et sur lequel la diminution des coûts d’investissement sera un critère décisif de compétitivité et de conquêtes de parts de marché au-delà de notre région. »