Les prairies n’ont jamais aussi bien poussé que cette année

L’indicateur de rendement d’Isop, à une date donnée, est égal au rapport entre le rendement cumulé à cette date depuis le début de l’année et le rendement cumulé moyen à la même date calculé sur la période de référence 1982-2009. Ce rapport est inférieur à 75 % pour un déficit important, compris entre 75 et 90 % pour un déficit faible, compris entre 90 et 110 % pour une situation normale et supérieur à 110 % pour un excédent.

Au 20 octobre, la production cumulée des prairies permanentes est estimée par l’indice Isop* à près de 126 % de la production de référence à la même période sur l’ensemble du territoire. En fin d’été, la pousse a montré un léger fléchissement par rapport aux deux mois précédents, la pousse mensuelle est conforme, voire excédentaire à la norme.

Excédent à l’Ouest, déficit à l’Est

La courbe de la production cumulée de cette campagne est relativement atypique par rapport à la courbe de production cumulée de référence, indique Agreste. La première moitié de la campagne, pourtant proche de la référence, a été marquée par le contraste d’une production normale à excédentaire à l’Ouest et souvent faiblement à fortement déficitaire à l’Est, où le printemps sec a réduit le potentiel productif des prairies.

A partir de juillet, les pluies régulières et abondantes sur le territoire, alliées à des températures plutôt clémentes, ont permis de maintenir un haut niveau de production et les régions fourragères du Nord-Est ont pu amorcer un rattrapage de production. La courbe se détache alors nettement de la référence. La production devient supérieure à la production de référence grâce à une production d’été-automne très excédentaire par rapport à la pousse de référence à la même période. Toutes les régions, à l’exception de Provence-Alpes-Côte d’Azur, finissent la campagne avec une pousse cumulée supérieure à la référence.

* L’isop (Information et suivi objectif des prairies) est le fruit d’une collaboration entre l’Inra, Météo France et Agreste. Le système Isop estime les quantités de matière sèche cumulée par hectare et par jour sur 228 régions fourragères françaises.