Paris, 15 oct 2014 (AFP) - Après un début d'année difficile, les ventes du groupe agroalimentaire Danone sont reparties à la hausse au troisième trimestre grâce à la progression de la nutrition infantile, aidée par une base de comparaison favorable.
Le chiffre d'affaires progresse de 3 % (+ 6,9 % en données comparables) à 5,416 milliards d'euros. « C'est un trimestre solide, un peu plus élevé qu'attendu », a commenté Pierre-André Térisse, le directeur financier, lors d'une conférence téléphonique. Il « confirme les progrès qui ont été réalisés dans un environnement politique et économique compliqué », avec les risques de déflation en Europe, l'embargo russe sur les produits alimentaires européens, l'épidémie d'Ebola dans certains pays d'Afrique et le ralentissement de la croissance des pays émergents, a-t-il énuméré.
Sur le trimestre, toutes les activités du groupe sont en hausse, à l'exception des produits laitiers frais (- 4 % et + 0,7 % en données comparables à 2,796 milliards).
La nutrition infantile repart avec des ventes qui s'envolent de 17,3 % (+ 19,2 % en données comparables) à 1,084 milliard d'euros. Depuis un an, les ventes étaient plombées par l'effondrement du marché en Chine après une fausse alerte au botulisme émise durant l'été 2013 par son fournisseur néo-zélandais Fonterra. Sur le troisième trimestre, la branche profite d'une base de comparaison favorable « post-Fonterra » en Chine.
En Chine, « la marque (locale) Dumex a progressé plus lentement que prévu mais nos marques internationales non », a-t-il ajouté.
Les eaux progressent également (+ 7,4 %, + 11,8 % en données comparables), ainsi que la nutrition médicale à + 10 %, branche dont Danone voudrait se séparer selon des informations de presse.
En cumulé depuis le début de l'année, les ventes restent néanmoins en repli de 2,7 % (mais en hausse de 3,8 % en données comparables) à 15,883 milliards.
Dans ces conditions, le groupe confirme ses prévisions de résultats pour l'année, tablant sur des ventes en hausse de 4,5 % à 5,5 % en données comparables et sur une marge opérationnelle stable, à « plus ou moins 20 points de base » (plus ou moins 0,2 point de pourcentage). Et il s'attend toujours au « retour » d'« une croissance forte, durable et rentable à partir du second semestre » malgré des « tendances de consommation atones en Europe », une inflation « significative du prix du lait » et la volatilité des devises des pays émergents.
Cette publication était particulièrement bien accueillie par les investisseurs : vers 10h15 (08h15 gmt), l'action prenait 3,45 % à 52,23 euros à contre-courant du Cac40 qui reculait de 0,54 %
Le chiffre d'affaires s'établit à « un niveau supérieur à nos estimations et à celles du consensus. Les hausses tarifaires ont été particulièrement élevées (+ 7 % sur le trimestre !) sans pour autant dégrader notablement les volumes », a relevé un courtier parisien.
« La croissance organique dépasse les attentes dans les eaux, la nutrition infantile et médicale. La division des produits laitiers affiche par contre des performances plus contrastées, avec notamment un décrochage des volumes », commentent de leur côté les analystes d'Aurel Bgc.
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