Portant sur la déclinaison au niveau national de la réforme de la Pac, la réunion du Conseil supérieur d'orientation du 26 septembre 2013 était décisive. Voici la réaction de la Fédération nationale des producteurs de lait.
« Alors que la déclinaison française de la réforme de la Pac se précise, la Fnpl réitère sa demande d’une prime à la vache laitière dont le niveau d’aide permette aux éleveurs de croire en l’avenir. La Fnpl soutient conjointement une réévaluation substantielle de l’Ichn (Indemnités compensatoires de handicaps naturels). L’une ne va pas sans l’autre.
La France doit rester une terre d’élevage, symbole de territoires vivants économiquement et socialement. Seules des politiques volontaristes permettront d’atteindre cet objectif partagé par le ministre Stéphane Le Foll.
Cette prime à la vache laitière est nécessaire pour conforter l’emploi ainsi que la production laitière en France.
Cette prime est vitale pour ceux qui sont les plus pénalisés par cette réforme.
Cette prime est indispensable pour éviter l’abandon du lait pour des productions plus rémunératrices. Seul le couplage permet d’ancrer la production laitière sur des territoires.
La Fnpl défend un plan de modernisation à la hauteur des besoins offrant des perspectives aux producteurs de lait. L’élevage laitier est exigeant et contraignant. L’acceptation sociale de ce métier est un réel enjeu : l’installation nombreuse de jeunes en production laitière est à ce prix. La rentabilité économique des fermes laitières se raisonne à très long terme. Ce plan de modernisation doit libérer les énergies et permettre la structuration économique des élevages laitiers pour les 10 années qui viennent.
L’enveloppe annuelle du second pilier de la Pac (1,4 milliard d’euros pour la période 2014/2020), ne suffira certainement pas à doter correctement l’ensemble des politiques qui lui sont dédiées (Ichn, installation, gestion des risques, mesures environnementales et modernisation). L’Etat doit prendre ses responsabilités pour abonder ce budget de modernisation. La Fnpl n’exclut pas l’hypothèse d’un transfert du premier pilier vers le second pilier de la Pac pour cette modernisation de l’élevage laitier. Pour préparer l’avenir, il faut avoir le courage de se donner les moyens de ses ambitions. »

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