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Avec l'augmentation de la part d'herbe dans la ration de ses vaches, Antoine Thibault, éleveur laitier dans l'Eure, voit son litrage diminuer. Les vaches font moins de lait mais faut-il s'inquiéter ? « Non », répond l'éleveur qui, après avoir fait le calcul, explique que son coût alimentaire a bien baissé lui aussi.
L'éleveur normand Antoine Thibault (27) revient dans une nouvelle vidéo postée sur sa chaîne Youtube. Voilà maintenant près d'un mois que les vaches sont nuit et jour dehors, en pâture. « Même si elles gardent une petite part de maïs à l'auge, elles font moins de lait. Alors, est-ce que c'est grave ? » L'éleveur nous détaille son calcul :
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« Avant, elles avaient une ration composée de 8 kg MS de maïs et 8 kg MS herbe et produisaient environ 28 litres de lait par jour. Aujourd'hui, elles ne sont plus qu'à 4-5 kg de maïs et le reste en herbe et elles font 25 l/j. La perte en lait est de l'ordre de 180 l par jour, soit 60 €/j. »
Mais côté coût d'alimentation, la facture a elle aussi bien diminué. « Si je prends un prix de 50 €/t MS pour l'herbe et 120 €/t MS pour le maïs 2019, on réalise déjà une économie de 12 €/j sur la ration de base. Ensuite, j'ai diminué de 50 kg/j la distribution du soja, ce qui fait encore descendre le coût de 19 €/j. J'ai aussi réduit le concentré de production au Dac de 50 kg, ce qui représente 15 €/j en moins. 12 + 19 + 15 = 46. Sur les 60 € de perte en lait du départ, cela ne représente plus que 14 €/j de perte, ce qui reste donc très économique ! De plus, cela coïncide avec la demande de réduction laitière de la part de l'interprofession. Je rattraperai ce petit retard en hiver. »
Antoine poursuit : « Si les vaches baissent en lait mais que le coût alimentaire diminue aussi, ça ne pose pas de problème. De plus, le pâturage est plus avantageux que la récolte mécanique de l'herbe. » Il conclut : « Ce ne sont pas forcément les vaches qui produisent le plus de lait qui sont les plus rentables, ni le moment où elles produisent le plus de lait ! »
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