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Entre Pierre Cazes et son cédant Lucien Demichel, le courant est tout de suite passé. Ensemble, ils expliquent, dans une vidéo publiée sur Youtube par la chambre d'agriculture de Corrèze, ce qui a été déterminant pour la réussite de la transmission/reprise de l'exploitation. Pour le jeune éleveur, la volonté de Lucien de céder une structure performante à un jeune et de l'accompagner pendant son installation a été cruciale. Quant au futur retraité, il voulait voir perdurer l'outil de travail que lui et son père ont fait évoluer tout au long de leur carrière.
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Ces deux-là se sont bien trouvés. Pierre Cazes cherchait un élevage à reprendre, qui tourne bien et avec un parcellaire groupé. Et surtout un cédant prêt à partager son expérience. Lucien Demichel, lui, était à la recherche d'un successeur pour transmettre, dans le démembrer, l'outil de travail que son père et lui ont eu à cœur de développer.
« Je voulais une structure dynamique qui ne parte pas en roue libre parce que le chef d'exploitation est proche de la retraite », témoigne le jeune éleveur, installé depuis un an, dans une vidéo publiée en mars 2019 sur Youtube par la chambre d'agriculture de Corrèze. « Le cheptel tenait plus que la route, avec une sélection génétique poussée et la commercialisation de reproducteurs. En plus, 80-90 ha sur 135 étaient situés autour du corps de ferme et le cédant avait vraiment envie d'aider le repreneur. » « Je tenais à ce que l'exploitation continue de vivre », insiste pour sa part le futur retraité.
Échanger et "s'apprivoiser"
Les deux hommes se sont rencontrés grâce au Répertoire départ installation (RDI). « On sentait que Lucien avait vraiment la volonté de transmettre à un jeune et d'accompagner cette transmission », ajoute Pierre qui ne peut pas compter sur sa famille, qui habite dans le Cantal, pour l'épauler. « Je peux m'appuyer sur son expérience pour comprendre le fonctionnement de la ferme », souligne-t-il, ce qui est plus compliqué selon lui que de s'occuper des animaux. Il faut dire que ses deux oncles sont éleveurs, qu'il a une licence métier de conseil en élevage et a été technicien bovins viande pendant six ans à la chambre d'agriculture de l'Aveyron. « Aucun HCF (hors cadre familial, NDLR) ne sait au départ où trouver une pelle ou une clé », fait très justement remarquer Pierre.
Si le stage de parrainage a permis aux deux hommes d'échanger et de "s'apprivoiser", Lucien a apprécié que son repreneur ne « parte pas dans une autre direction » que lui. « Pour l'instant en tout cas, il est en phase avec ce que je voulais pour ma transmission », précise-il, rassuré notamment que Pierre poursuive l'élevage de vaches allaitantes limousines (atelier naisseur, engraissement et vente de reproducteurs).
« Je peux te conseiller mais les décisions t'appartiennent »
Pour autant, le jeune agriculteur a déjà effectué quelques changements : il a augmenté l'effectif du cheptel à 80 mères et prévoit d'en élever une centaine d'ici peu. L'organisation du travail avec le salarié, qui fait partie de la reprise, - Lucien y tenait - n'est plus la même non plus. Et d'autres projets sont en réflexion : la mise en place du pâturage tournant dynamique et la construction d'un bâtiment pour pouvoir loger toutes les bêtes à l'intérieur l'hiver.
« Dès le début, j'ai vécu le fait de travailler avec le cédant comme une force même s'il y a quelques contraintes bien sûr. Face à ses 40 ans d'expérience sur l'exploitation, j'arrive avec mon jeune âge et des idées et techniques différentes. Nous ne sommes pas toujours d'accord mais Lucien est ouvert et on peut discuter. Il me dit : "Je peux te conseiller mais les décisions t'appartiennent. Elles sont prises pour toi, plus pour moi". Et ce n'est plus lui non plus qui en assumera les conséquences mais moi ! », conclut Pierre. Comme quoi, la transmission est bien une histoire humaine avant tout !
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