Au cours du mois d’avril, la dynamique est restée semblable à celle du mois précédent : « les vaches laitières sont mieux valorisées que les vaches allaitantes, car la demande en haché est dynamique », indique FranceAgriMer.
Les abattages de vaches allaitantes sont ainsi restés sous le niveau de 2019 (- 1,9 %), le cheptel ayant diminué de 1,8 % sur la même période. Mais l’écart est moins important qu’en mars, où les abattages étaient en baisse de 3,7 % pour un cheptel en recul de 2,1 %. Les abattages de vaches laitières ont, de leur côté, progressé de 4,4 %, malgré un cheptel qui décroit de 2,1 %. « Le prix des vaches reste bas faute de débouché pour la viande piécée en RHD. »
Quant aux jeunes bovins, l’offre reste en surplus en Europe et les difficultés à l’export continuent de faire chuter les prix. Les abattages se sont effondrés : - 15 % en avril pour les JB viande, avec des stocks qui augmentent de 5 % en mai. « Les âges limites sont atteints », indique l’organisme. Mais « le pic saisonnier de sorties de JB se termine en mai », ce qui a stoppé la chute du prix et « commence à rééquilibrer le marché ». Pour l’heure, « les cotations se stabilisent à un niveau bas dans toute l’Europe ».
En broutards, les exportations vers l’Italie sont restées soutenues en avril, à un niveau similaire à celui de l’an dernier, ce qui permet au marché de « tenir bon ». La faiblesse de l’offre permet de débuter la hausse saisonnière des cours. « Les envois vers l’Espagne ont bien repris mais restent inférieurs à 2019 », tandis que « les exportations vers les pays tiers ont fortement régressé en avril ».
Effondrement des importations de viande
Si la crise sanitaire continue de perturber les échanges entre pays, la situation s’est améliorée. Après le recul des envois en février (- 6,5 %), « les exportations de viande augmentent substantiellement en mars (+ 9 %), portées par l’Union européenne (+ 11 %) et particulièrement l’Allemagne (+ 24 %), la Grèce (+ 31 %) et les Pays-Bas (+ 26 %) », précise la note. Les envois hors de l’Union européenne se sont en revanche repliés, à l’exception du Ghana. « Cela se traduit par une baisse de 10 % des exportations françaises de viandes congelées. »
Les importations françaises ont « drastiquement chuté en mars (- 34 %) » et ce, depuis les huit premières provenances européennes : « Pays-Bas - 38 %, Irlande - 31 %, Allemagne - 48 %, Belgique - 15 %, et même Pologne - 9 % ». Les origines extracommunautaires, qui représentent 3 % du volume, ont cependant progressé, principalement en provenance du Brésil et de la Suisse. Toutefois, « la viande transformée est moins touchée (- 8 %) que les viandes fraîches et congelées (- 35 % chacune) ».
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