« Il est hors de question que l'on jette du lait (...). Je demande que l'Union européenne bouge et prenne des décisions très fortes, et je ne lâcherai pas », a déclaré M. Guillaume dans l'émission Dimanche en politique sur France 3.
Il a indiqué qu'il en discuterait mardi avec le commissaire européen à l'Agriculture.
« J'ai un rendez-vous téléphonique, comme j'en ai déjà eu à plusieurs reprises, avec le commissaire européen dès mardi matin pour que la Commission européenne prenne des mesures (...) urgentissimes de soutien au marché, c'est sa responsabilité », a poursuivi le ministre.
« Lorsque je vois un éleveur jeter du lait, ça me hérisse le poil, pour le producteur parce qu'il (...) ne trait pas ses vaches tous les matins, tous les soirs pour jeter le lait, et ensuite parce qu'il y a tellement d'enfants, tellement de personnes qui voudraient en boire (...) que c'est inacceptable », a-t-il dit.
« C'est la raison pour laquelle j'ai demandé immédiatement, dès le premier jour, à l'Union européenne la possibilité d'un soutien au marché et de pouvoir stocker du lait, ce qui nous permettrait de nous en servir après », a expliqué Didier Guillaume.
Le ministre demande aussi à l'UE que soit accordée « pour les fromageries, la possibilité de congeler le fromage AOP (...) ce qui est interdit aujourd'hui ».
M. Guillaume a en revanche exclu tout retour aux quotas laitiers dans l'Union européenne. « Ils ont disparu, il n'y a plus de quotas laitiers. Donc on n'en est plus là aujourd'hui », a-t-il déclaré, interrogé sur ce point.
Les agriculteurs français souhaitent que l'UE encourage une baisse de la production de lait. La FNSEA, première organisation représentative du secteur en France, a notamment proposé une régulation pour encourager les éleveurs à « réduire de 2 % à 5 % leur volume sur la période de pic de production ».
L'Europe croule sous le lait et les cours chutent depuis le début de la crise liée au coronavirus qui a entraîné la fermeture des restaurants et cantines en Europe tout en perturbant les marchés export.
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