Biolait, le premier collecteur français de lait bio, a décidé de réviser sa stratégie de soutien financier aux conversions biologiques pour privilégier les « conversions simultanées » par rapport aux « conversions non simultanées ».
Jusqu’à présent, Biolait soutenait les conversions d’élevage laitier en production biologique à hauteur de 30 €/1 000 l quel que soit le type de conversion. Depuis le 1er mai, le premier collecteur de lait bio avec 30 % du lait bio collecté a décidé, pour tous les nouveaux adhérents, de changer sa politique de soutien.
Désormais, tout nouvel éleveur adhérent à Biolait en phase de conversion simultanée se verra soutenu de la même aide « sur la totalité de la période », soit deux ans. En revanche, pour les éleveurs en conversion non simultanée, l’aide Biolait sera versée « sur six mois maximum ».
En modifiant ce dispositif de soutien, les 1 300 fermes déjà adhérentes à Biolait veulent « renforcer la crédibilité du cahier des charges bio et pérenniser l’ensemble de la filière laitière biologique ».
[Vidéo] Les explications des administrateurs de Biolait sur le changement de politique de soutien aux nouveaux adhérents
Et Biolait de justifier sa décision : « La conversion en deux ans permet de prendre le temps de préparer au mieux la transition des terres, des animaux, de son nouveau système de production ; et d’être totalement prêt au moment de la collecte et de la commercialisation. »
Pour le collecteur, la question de la transition fourragère est aussi un argument. « Les conversions non simultanées imposent de ne plus avoir de fourrages stockés au début de la conversion des animaux. Cela représente une prise de risque conséquente pour les éleveurs, accentuée dans des périodes d’aléas climatiques. » Biolait avance aussi le fait que les animaux en conversions non simultanée partent pour l’essentiel sur le marché conventionnel. « Après deux ans de conversion, ils peuvent être valorisés en viande biologique. »
« Si nous faisons une moyenne sur cinq ans, économiquement l’agriculteur est perdant avec la conversion non simultanée car elle oblige à ce que les animaux vivent 3/4 de leur vie en bio pour être vendus en bio », explique Jean-Marie Roy, éleveur Biolait en Vendée (85) et administrateur Unebio. « Ils sont donc le plus souvent vendus sur le marché conventionnel. À noter aussi que la demande des consommateurs en viande biologique augmente, il manque aujourd’hui 150 vaches laitières par semaine pour satisfaire le marché. »
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