Savez-vous quel pays produit ou exporte le plus de lait ? Où se trouve le plus gros élevage laitier du monde et à quoi ressemble-t-il ? Quel est le cheptel moyen d'une ferme française ? À combien est descendu le prix du lait moyen en 2017 ? En cette journée mondiale du lait, Web-agri vous donne quelques chiffres clés de la filière laitière.
À l’occasion de la journée mondiale du lait, Web-agri vous propose d’en apprendre un peu plus sur votre filière avec quelques chiffres ou anecdotes à connaître et à replacer dans une conversation pour paraître plus cultivé que jamais ! :)
À chacun son record mondial !
Quel est le plus gros pays producteur de lait ?
Sans surprise, les États-Unis restent le pays le plus gros producteur de lait de vache au monde (96,4 millions de tonnes de lait en 2016) mais il est suivi de plus en plus près par l’Inde (77,7 millions de tonnes de lait). L’Asie est d’ailleurs le deuxième continent plus gros producteur de lait de vache derrière l’Europe. Quant aux exportations, la Nouvelle-Zélande est en tête de classement, suivie par l’UE et ensuite par les Etats-Unis.
En Europe, l’Allemagne est le plus gros producteur de lait de vache (32 672 000 tonnes en 2016), devant la France (25 217 000 tonnes) et le Royaume-Uni (14 928 000 tonnes).
La plus grande ferme laitière du monde
960 000 litres de lait, c’est ce que produit chaque jour la ferme laitière « Almarai » en Arabie Saoudite. On est bien loin de la ferme des 1 000 vaches à Drucat (80) ! Au total ce sont plus de 90 000 animaux qui composent cette exploitation. Les vaches y sont traites 4 fois par jour dans des salles de traite 2*75 postes à sortie rapide pour produire environ 41 litres de lait par jour.
Nos confrères irlandais du Irish Farmers Journal se sont rendus sur place et y ont réalisé une vidéo :
La Chine a bien l'intention d'établir un nouveau record en construisant sa « Mega farm » qui devrait bientôt accueillir 100 000 vaches.
Derrière le lait de vaches, se cache le lait de bufflonnes
D’après les chiffres de la Fil (Fédération internationale de laiterie), 826 milliards de litres de lait ont été produits en 2016 dans le monde entier. Si le lait de vache arrive en première position (82 %), c’est le lait de bufflonnes qui est deuxième avec 14 % de la production totale. Les laits de chèvres et de brebis sont loin derrière (respectivement 2 et 1 % du lait produit dans le monde).
Le buffle d'eau est originaire d'Asie mais est également élevé en Europe, notamment en Roumanie et en Italie. Si les bufflonnes produisent peu de lait (moins de 10 litres par jour), celui-ci est néanmoins très bien valorisé en fromage dont principalement en mozzarella.
La French'touch des races françaises séduit l'international
Sans surprise, la Prim’holstein est bien la première race laitière du monde. Le cheptel des États-Unis se classe au premier rang avec 8 300 000 vaches en 2011. La France a beau être loin derrière (2 500 000 Prim’holsteins), elle est le deuxième pays du classement (suivi ensuite de la Pologne). Néanmoins, la Holstein n’est pas d’origine française puisqu’elle aurait été développée aux Pays-Bas.
Qui de la Montbéliarde ou de la Normande se place en haut du classement des races bovines laitières françaises les plus présentes à l’étranger ? Difficile de connaître les effectifs exacts à l’international puisque chaque pays oriente sa génétique comme bon lui semble avec différents croisements. Néanmoins, on pourrait reconnaître la tendance plutôt européenne de la Montbéliarde ; elle est par ailleurs la 2e race laitière de France derrière la Holstein. La Normande s’est quant à elle plus étendue à l’international : on la retrouve sur tous les continents et c’est en Amérique du Sud qu’elle est la plus présente.
Les éleveurs laitiers français n'ont pas à rougir !
Des structures qui grossissent mais qui restent à taille humaine
62,6, c’est le nombre moyen de vaches laitières présentes dans un élevage français en 2016. Cette donnée est en constante augmentation ; à titre d’exemple, la moyenne se situait à 35,9 en 2000 (d’après les données du Cniel). Cependant, le chiffre actuel reste plutôt modéré, preuve que les structures « familiales » perdurent.
C’est en Bretagne que les exploitations laitières sont les plus nombreuses (la région concentre 19,9 % des élevages laitiers, soit 11 630 fermes, selon les chiffres de 2016) puis en Auvergne-Rhône Alpes (16,4 %, soit 9 590 fermes). Néanmoins, ces chiffres sont à la baisse depuis de nombreuses années : on comptait 88 000 exploitations livrant du lait de vache en France en 2007, contre 58 000 en 2016.
Des races laitières pour tous les systèmes
Si la vache noire et blanche est bien connue pour sa productivité, la race Villard de Lans semble être au contraire la « mauvaise élève » de toutes avec une moyenne de 2 933 kg de lait en 305 j aux derniers résultats du contrôle laitier (2017). Néanmoins, ses éleveurs n’en sont pas moins satisfaits puisqu’elle s’élève aussi bien en bête à viande qu’en laitière et que son lait riche entre dans la fabrication du fromage AOP Bleu du Vercors Sassenage est donc plutôt bien valorisé.
Ces races à faibles effectifs comme la Villard de Lans ou encore la Froment du Léon sont de moins en moins nombreuses dans nos départements (d’après les recensements de l'Idele, il y avait seulement 223 Villards de Lans et 229 Froments du Léon sur le territoire français en 2014) mais elles font vivre encore quelques passionnés.
Seul le prix du lait laisse à désirer dans les élevages français !
D’après les cotations physiques du lait disponibles sur Web-agri, c’est au 3e trimestre que le prix du lait moyen payé aux producteurs est tombé au plus bas sur 2017 (280 €/1 000 litres). Il est néanmoins remonté au trimestre suivant pour atteindre son plus haut prix de l'année, soit 307 €/1 000 l de moyenne. On le sait, ce prix reste bien en dessous des espérances des éleveurs puisqu'il ne leur permet pas de vivre décemment de leur métier. C'est pour cette raison qu'il faut continuer à les encourager. Toute l'équipe de Web-agri vous souhaite d'ailleurs une excellente journée mondiale du lait !
« À la vôtre ! »
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