Dans un communiqué de presse, l’UGPVB (Union des groupements de producteurs de viande de Bretagne) appelle les pouvoirs publics à « ouvrir les yeux et à réagir pour ne pas exposer les Français à la dépendance alimentaire ». Pour le syndicat, il est temps que la future loi agricole donne un signal clair pour soutenir les projets d’installation et de modernisation en élevage.
Importer, c’est consolider d’autres bassins de production
Car l’UGPVB ne digère par la hausse des importations françaises de viande. « Les Français sont contraints de manger de la viande importée (30 % de la consommation). C’est le résultat d’un abandon par les décideurs politiques, depuis plus de 20 ans […] », s’insurge le syndicat. En effet, les importations de viande ont bondi de 11,5 % en 2022. « Faire le choix de l’importation, c’est décider de consolider les autres bassins de production, prêts à alimenter les Français, et qui se développent avec des modèles basés sur l’intégration capitalistique et industrielle de la production de viande ».
Car si la production est à la baisse, le niveau de consommation se maintient. La consommation de viande a progressé de 0,8 % en 2022 en France, et les Perspectives FAO-OCDE tablent sur augmentation non négligeable de la consommation mondiale de viande à horizon 2032. « Ces chiffres contredisent les discours ambiants déclinistes sur une soi-disant baisse de la consommation de viandes » s’insurge l’UGPVB.
Donner un signal fort
Plutôt que l’importation, le groupement de producteurs veut voir se redévelopper la production nationale. « Nous avons tout pour faire », insiste le syndicat. Seule condition : être accompagné par les pouvoirs publics. « Si la future loi agricole donne un signal clair, les éleveurs de l’Ouest et leurs Organisations de Producteurs, sauront contribuer à relever le défi climatique, les défis de la souveraineté et de la sécurité alimentaire avec des produits locaux, de qualité, responsables, pour tous les niveaux de pouvoir d’achat ».
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Biométhane ou électrique, les alternatives au GNR à l’épreuve du terrain
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026