Réformer et engraisser une jeune vache coûtera-t-il le même prix qu'avec une vache plus âgée ? Clairement non. Une jeune vache va certes faire plus de croissance mais elle consommera plus d'aliments pour y parvenir. Une vieille vache, elle, aura un GMQ inférieur mais, au final, fera le même poids de carcasse avec un coût d'engraissement inférieur.
Les vaches (laitière et allaitantes) représentent 47 % de la viande française. Dans les élevages allaitants, la vente de femelles de réforme engraissées représente 20 à 30 % du produit viande. En revanche, les pratiques sont très diversifiées d'une exploitation à l'autre.
Arvalis-Institut du végétal s'est penché sur le sujet en mettant en place un essai sur la ferme expérimentale des Bordes au sein du troupeau de Charolaises. L'objectif : comparer des lots de jeunes et vieilles vaches en phase de finition avec des notes d'état corporel différentes pour évaluer leurs performances d'engraissement.
Finir des vaches jeunes ou vieilles : le coût n'est pas le même
D'après les résultats d'essai, les jeunes vaches auraient une meilleure efficacité alimentaire que leurs homologues plus âgées. En effet, le poids carcasse final est le même (environ 436 kg) mais pour y parvenir durant les 100 jours d'engraissement (avec une même ration pour chaque lot), le GMQ de ces jeunes vaches serait de 1 200 g/j contre environ 800 g/j pour les plus vieilles.
Si certaines vaches ont démarré l'essai avec un poids vif inférieur aux autres (note d'état corporel < 1,5), elles parviennent tout de même à atteindre le même rendement carcasse. « Les vaches jeunes compensent leur poids de départ inférieur par une croissance plus importante », explique Nicolas Dagorn, ingénieur Arvalis lors de la restitution des résultats. Les vieilles vaches elles, décrochent plus rapidement que les autres sur cette phase d'engraissement.
Une marge sur coût alimentaire supérieure avec des vaches plus âgées qui consomment moins d'aliment pour un même poids carcasse final.
Forcément, le lot qui a ingéré le plus d'aliments est celui des jeunes vaches. Elles ont donc coûté plus cher à élever (20 € de plus par vache sur les 200 €/vache en moyenne durant la période d'engraissement). « La marge sur coût alimentaire est meilleure sur les vieilles vaches car elles ont ingéré moins d'aliments et ont produit la même quantité de viande que les autres. En revanche, la valorisation carcasse ne sera pas la même pour ces bêtes qui partiront principalement en steak haché. »
L'expert affirme : « Il y a une véritable réflexion à avoir quant à la finition des vaches de réforme. Une jeune vache va faire de la croissance face à une vieille qui va peu évoluer. En revanche, la vieille coûtera moins cher à finir. L'effet de l'âge sur les performances est plus marqué que celui de l'état corporel car, comme on l'a vu, des vaches un peu maigres peuvent vite se retaper. »
Votre email professionnel est utilisé par les sociétés du groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters
et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici.
Consultez notre politique de confidentialité
pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits.
Notre service client est à votre disposition par mail : serviceclients@ngpa.fr.
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Quelle évolution du prix des terres en Bretagne en 2024 ?
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026