Grâce à la technologie TIM installée à la fois sur le tracteur et sur une presse à balles rondes, le chauffeur se trouve libéré d’une grande partie des tâches. Arrêt, liage et éjection de la botte, tout s’enchaîne automatiquement.
En septembre 2021, Jean-François Vanel, éleveur de vaches allaitantes à Cagny, dans le Calvados, a investi dans un tracteur Kubota M7133, et une presse à balles rondes BV5160 de la même marque. Un choix motivé en grande partie par la technologie TIM (Tractor Implement Management, ou gestion des fonctions du tracteur), qui équipe ces deux matériels. Avec ce principe, c’est l’outil qui contrôle le tracteur, libérant le chauffeur des tâches répétitives. « Désormais, je me concentre uniquement sur la conduite en suivant l’andain, se félicite l’éleveur. La presse embarque différents capteurs qui mesurent l’état d’avancement de la botte et envoient les informations à la console embarquée en cabine. L’ordinateur de bord utilise ces données en continu pour piloter les principales fonctions du tracteur. Quand la botte est presque terminée, la transmission ralentit progressivement, puis le tracteur s’arrête. Le liage se déclenche aussitôt et la porte s’ouvre dans la foulée, puis se referme après éjection de la botte. Je dois simplement déclencher le redémarrage, d’une impulsion du pied sur la pédale d’avancement. »
Fonctions facilement paramétrables
Pour Jean-François Vanel, ce principe ne présente que des avantages. Il s’estime notamment moins fatigué en fin de journée car, avec l’automatisation des fonctions, son attention est beaucoup moins mobilisée qu’avec du matériel classique. Les chantiers sont également optimisés car les séquences s’enchaînent sans temps mort, au moins aussi rapidement qu’avec un chauffeur expérimenté.
Autre atout : pendant les phases de liage et d’ouverture de porte, le régime moteur passe automatiquement au ralenti. Ce qui réduit la consommation de GNR et l’usure des pièces en mouvement, alors qu’avec une presse standard, le chauffeur reste souvent à plein régime pendant tout le cycle. « Ces fonctions sont assez facilement paramétrables car l’écran en cabine est simple à utiliser, précise l’éleveur. Une fois les réglages mémorisés, plus besoin de les changer. Le travail se révèle moins éprouvant, sans baisse de qualité au niveau du résultat. Si je dois confier le chantier à une personne qui vient m’aider pendant l’été, je sais aussi que ce sera plus attrayant avec cette technologie, et que le risque d’erreur due à une mauvaise manipulation est réduit. »
Une technologie pleine de promesses
Le tracteur et la presse sont équipés selon la norme de compatibilité Isobus. Du côté du tracteur, seuls les modèles équipés d’une transmission à variation continue sont proposés en version TIM, car cette technologie nécessite de pouvoir moduler la vitesse. Chez Kubota comme pour d’autres marques, la fonction TIM est une option supplémentaire, de plus en plus souvent mise en avant (lire encadré).
Cette presse est par ailleurs équipée d’une sonde d’humidité qui indique au chauffeur si le fourrage est suffisamment sec pour être bottelé. Grâce à des capteurs supplémentaires et à la technologie TIM, d’autres fonctions sont envisageables. Demain, le chauffeur pourra, par exemple, décider d’un serrage qui se module automatiquement selon le taux d’humidité. Il sera sans doute aussi possible d’opter pour un réglage automatique de la vitesse du tracteur selon le volume de l’andain, afin de travailler toujours à pleine charge, tout en respectant une limite liée au confort du chauffeur en cabine. Il s‘agit là d’un premier pas vers une robotisation complète du chantier, avec la perspective d’un matériel pouvant évoluer sans chauffeur.
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