Pour rationaliser l’organisation du travail et diminuer les temps d’astreinte, la ferme de la Blanche Maison expérimente une gestion de la reproduction des laitières en quatre bandes. Lucie Morin, sa directrice, a exposé les résultats au cours de la biennale F@rm XP.
S’inspirer du porc pour organiser la reproduction des laitières. C’est ce que tente de faire la ferme expérimentale de la Blanche Maison, située dans la Manche. Lucie Morin, sa directrice, a exposé les résultats lors de la biennale F@rm XP, qui a eu lieu le 30 janvier.
À l’origine de la démarche, il y a le souhait de rationaliser les astreintes autour de la reproduction des 88 laitières. L’objectif : économiser du temps d’astreinte, notamment lorsqu’il y a des pics de travail sur les cultures. Il a donc été décidé de conduire le troupeau en quatre bandes réparties au cours de l’année ; une par trimestre.
Des périodes de deux cycles
Pour ce faire, chaque trimestre est divisé en deux parties de six semaines. La première regroupe les IA et les vêlages pour un quart du troupeau. La deuxième ne comprend ni IA, ni vêlage. Une période correspond à deux cycles des vaches : deux fois 21 jours.
Le but de cette répartition est de regrouper les astreintes de reproduction sur des périodes spécifiques, régulières et programmées. L’intérêt principal est de libérer du temps pour se consacrer à d’autres travaux. Ainsi, les périodes de moindre surveillance ont été programmées au moment des pics de travail sur les cultures : préparation des semis de printemps et ensilages d’herbe, moissons et congés d’été, ensilages de maïs et préparation des semis d’automne, fêtes de fin d’année. « En hiver, il reste du travail parce que les vaches sont en bâtiment mais il est plus facile de se faire remplacer lorsqu’il n’y a ni vêlage, ni IA », souligne Lucie Morin.
Si cette organisation est intéressante, c’est parce qu’elle rationalise l’organisation du travail, tout en gardant une régularité de livraison laitière que ne permet pas le groupement des vêlages sur une seule période de l’année.
Les événements de reproduction ont lieu à date fixe. Il y a ainsi quatre chantiers de tarissement programmés sur l'année. Et il est possible de fixer à l'avance les dates du prestataire génétique (échographies, IA, etc.)
Les mesures de temps de travail ont révélé que durant les périodes de reproduction et d’IA, les salariés passaient 2h40 par jour en astreintes : une heure de soins aux veaux, une de surveillance des chaleurs et de préparation des IA, et 40 mn pour la surveillance des taries et des vêlages. Autant de temps libéré pendant les périodes calmes, qui permet d’entretenir le matériel, de se consacrer aux cultures ou de prendre des congés. Ce fonctionnement autorise aussi un vrai vide sanitaire de la nurserie hors période de vêlage.
En conclusion, Lucie Morin souligne que si ce dispositif a été mis en place, c’était essentiellement pour une question d’organisation du travail de l'élevage. Il est possible qu’il y ait aussi un impact économique. Les chiffres ne sont pas encore disponibles à ce jour.
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