« C'est une politique volontariste d'investissement. Le fromage est un marché qui croît naturellement tous les ans, il est important d'accompagner cette croissance », a déclaré à l'AFP le directeur général de Sodiaal Fromages, Olivier Athimon. Ces investissements serviront à augmenter les capacités de production, en particulier en matière de découpe, afin de proposer encore plus de formats prêts à être intégrés dans les recettes de cuisines (râpés), les bols pour l'apéritif (cubes) ou les burgers (tranches).
Le groupe entend notamment mettre en avant les AOP « en tant qu'ingrédients culinaires, en snacking, en apéritif », selon le dirigeant de Sodiaal, deuxième groupe laitier français derrière Lactalis et premier acteur coopératif. Dans le détail, sur la période 2020-2025, 60 millions d'euros sont consacrés au développement des « fleurons du patrimoine gastronomique AOP et marques de terroirs » (Tomme noire IGP, Brie de Meaux AOP, Munster AOP, Gruyère IGP, Comté, Cantal, Saint-Nectaire...).
Ces fromages - qui ont souffert de la fermeture de débouchés (restaurants, cantines) pendant la crise sanitaire - reviennent au second semestre 2021 à des niveaux de consommation « comparables avec 2019 ». « On est rassurés », dit M. Athimon, qui rappelle que les AOP permettent « de valoriser le lait de régions qui sont très très rurales ».
Dix millions d'euros ont déjà été investis dans la fromagerie de Saint-Flour (Cantal), dont l'extension est inaugurée jeudi. Ce site, en partie consacré au Bleu d'Auvergne AOP et Fourme d'Ambert AOP, pourra fabriquer 11 000 tonnes de fromage par an, contre 9 000 actuellement. Sodiaal Fromages investit par ailleurs 70 millions d'euros dans les fromages « du quotidien » de la marque Entremont, 20 millions dans le verdissement de ses emballages (barquettes éco-conçues, réduction du poids) et 20 millions dans la qualité et l'adaptation aux normes.
Les anomalies génétiques qui impactent le troupeau laitier français
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Les députés adoptent une série d'amendements attendus par les agriculteurs
L'Union européenne veut renforcer le soutien aux jeunes agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?